Des centaines de manifestants soutiennent les Libanais

Certains ont perdu toute leur famille. D’autres ne parviennent pas à contacter leurs proches. Samedi, des centaines de manifestants en pleurs et en colère se sont rassemblés au centre-ville de Montréal pour protester contre les frappes israéliennes qui ont fait un nombre considérable de morts en quelques jours au Liban.


Publié à 18h47

Mis à jour à 20h36

Quelque 700 manifestants, selon les estimations des autorités sur place, se sont rassemblés devant le consulat américain vers 14 heures.

“Mon mari a perdu toute sa famille au Liban, tout le monde”, a révélé la manifestante Rana Hatie, qui a également perdu des cousins ​​au Moyen-Orient à cause du conflit à Gaza. «J’ai arrêté de les compter. »

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PHOTO MÉGAN FOY, LA PRESSE

Rana Hatie, une manifestante pro-palestinienne, a perdu plusieurs membres de sa famille à cause du conflit à Gaza.

Comme plusieurs personnes là-bas, Mmoi Hatie a participé à toutes les manifestations de soutien à la Palestine depuis près d’un an.

Là, des dizaines de manifestants épuisés par la guerre ont pleuré et se sont embrassés, inquiets du sort de leurs proches.

“Toutes les communications sont coupées avec le Liban”, a déclaré l’un des manifestants à la tête du groupe, qui ne sait pas si ses proches y sont en sécurité.

Les 23 et 24 septembre, les frappes israéliennes visant le Hezbollah ont fait au moins 569 morts, dont 50 enfants. Le puissant groupe basé à Beyrouth est né en 1982, en réponse à l’invasion israélienne du Liban. Au Canada, il est considéré comme un groupe terroriste.

“Beyrouth, Beyrouth, nous sommes là, nous ne vous laisserons pas mourir”, scandaient les manifestants au coin des rues Peel et Sainte-Catherine, qui brandissaient des drapeaux de la Palestine et du Liban.

Après avoir traversé la rue Sainte-Catherine Ouest, la manifestation s’est terminée devant le consulat israélien, peu après 17 heures.

Chagrin et inquiétude

Mirna, une manifestante libanaise, vit au Québec depuis seulement un mois. Silencieuse, elle tenait une photo de ses quatre cousins ​​et d’un oncle, tous tués lors des récentes frappes israéliennes. Elle a préféré ne pas prononcer son nom de famille, craignant une menace supplémentaire pour sa sécurité et celle de sa famille.

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PHOTO MÉGAN FOY, LA PRESSE

Mirna dénonce la mort de cinq de ses proches au Liban, lors de la manifestation.

“L’un d’eux devait se marier le 18 octobre”, a partagé Mirna avec émotion.

Ingrid, Yasmina et Maya vivent toutes à Montréal. Lors de la manifestation, les trois jeunes femmes, qui n’ont pas voulu révéler leur nom complet par crainte pour leurs familles au Liban, ont collecté des fonds qu’elles ont envoyés directement aux familles libanaises.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Les manifestantes, Ingrid, Yasmina et Maya, ont encouragé les participants à faire des dons pour soutenir les Libanais.

« Nos parents sont en sécurité, mais ils vivent près d’un endroit où il y a eu des attentats à la bombe cette semaine », a déclaré Ingrid.

Vendredi, six personnes ont été tuées et 91 autres blessées lors de nouvelles frappes israéliennes au Liban, qui ont également rasé six immeubles d’habitation.

Mort, tu es le patron du Hezbollah

Samedi matin, le Hezbollah a confirmé la mort de son chef, Hassan Nasrallah, tué la veille par l’armée israélienne près de Beyrouth. Sa mort n’a fait qu’accroître les tensions à la frontière israélo-libanaise.

«Aujourd’hui, nous avons perdu une figure importante de la libération des Palestiniens», a déclaré l’un des organisateurs de la manifestation, dans un discours prononcé avant de parcourir les rues de Montréal. « Un homme meurt, ses idées demeurent », pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes à l’effigie de Hassan Nasrallah, tenu à bout de bras par plusieurs manifestants samedi.

Le chef d’état-major israélien a déclaré samedi que l’élimination de Nasrallah n’était « pas la fin de sa boîte à outils », indiquant que d’autres frappes étaient prévues. Il a déclaré que la frappe visant les dirigeants du Hezbollah était le résultat d’une longue période de préparation.

Le 7 octobre marquera le premier anniversaire du conflit à Gaza et des attaques meurtrières perpétrées par le Hamas en Israël.

Avec l’Agence France-Presse

 
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