Ce médecin urgentiste breton va ramener la flamme olympique en France

Ce médecin urgentiste breton va ramener la flamme olympique en France
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La fatigue d’une nuit passée au Samu se lit dans ses yeux. Le gardien a été inculpé. Mais pas au point d’éteindre l’étincelle d’impatience et de plaisir que l’on peut lire dans les yeux du docteur Nicolas Liechtmaneger-Lepitre, assis ce jeudi 25 avril, dans un café du port du Légué. Le médecin urgentiste, qui exerce à l’hôpital de Saint-Brieuc, s’apprête à vivre une aventure « unique ». Pendant douze jours, il sera le médecin de bord du Belem, le dernier trois-mâts barque français, qui transportera la flamme olympique d’Athènes à Marseille.

Le navire est déjà arrivé en Grèce. Le médecin urgentiste de Briochin s’apprête à le rejoindre. Il prend le train ce jeudi soir et l’avion ce vendredi matin. « La cérémonie de passation des pouvoirs a lieu ce vendredi soir. Et Belem repartira le samedi 27 avril pour une arrivée à Marseille le 8 mai », explique le médecin.

« Une seule fois dans sa vie »

Embarqué sur le Belem, il l’a déjà fait depuis une journée. « Mais depuis si longtemps, avec la flamme olympique en plus, je n’y avais jamais pensé. Cela n’arrive qu’une fois dans la vie ! » La proposition est venue de la fondation Belem. « Je connais le délégué général », se souvient celui qui, outre la médecine d’urgence, a également suivi une formation de médecine maritime. « Compte tenu des normes internationales, il n’y avait aucune obligation d’avoir un médecin à bord. Mais, pour des raisons de sécurité et pour éviter le stress à bord, la fondation a demandé la présence d’un médecin. »

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Quelques heures avant d’embarquer à bord du Belem à Athènes, et au lendemain d’une garde au Samu de Saint-Brieuc, Nicolas Liechtmaneger-Lepitre se sent « serein et heureux de participer à cette aventure ». (Le Télégramme/Julien Molla)

Une chance qu’il ne voulait visiblement pas laisser passer. Il ne lui restait plus qu’à trouver du temps dans son emploi du temps aux urgences. « Ce sont des fonctions bénévoles, qui m’honorent, et prises pendant les congés. Et tout cela est aussi possible grâce à mes confrères médecins du Samu qui ont tout fait pour me libérer dans les délais. Je leur en suis très reconnaissant. »

“On prévoit toujours le pire”

Passionné de voile, deux traversées de la Manche à son actif, « et une petite expérience du sauvetage en mer », Nicolas Liechtmaneger-Lepitre attend avec impatience de rejoindre l’équipage. A bord, il trouvera seize professionnels de la marine marchande, seize jeunes sélectionnés pour participer à cette aventure, des encadrants, de la sécurité… « Il y a du monde », sourit-il.

Idéalement, j’aimerais ne pas être médicalement utile et seulement aider à la manœuvre.

Autant de patients potentiels. Mais rien d’inquiétant pour le médecin, qui peut s’appuyer sur 20 ans d’expérience dans les urgences. « En tant que médecin urgentiste, vous prévoyez toujours le pire. La médecine est avant tout l’école de l’humilité. » Il sait qu’il devra aussi se fondre dans le fonctionnement du bateau. « Dans l’intervention du Smur, celui qui dirige, qui prend la décision, c’est moi. A bord d’un navire, le commandant est le capitaine. S’il y a une décision à prendre, c’est lui qui la prend. Je suis ici pour donner un avis. »

Aide à la manœuvre

Quels sont les risques à bord ? « L’essentiel est traumatologique. Deuxièmement, c’est forcément le mal de mer», précise celui qui peut compter sur l’infirmerie de Belem en cas de besoin. Se prépare-t-il à l’avance à un éventuel incident majeur, à la nécessité d’évacuer un membre de l’équipage ? « C’est quelque chose qu’on ne peut pas prédire. Il faut s’adapter à la situation, aux éléments. »

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Le Belem, ici lors des fêtes maritimes de Brest en 2016, est le dernier trois-mâts barque français. Son équipage est aujourd’hui chargé de ramener la flamme olympique en France, une première ! (Archives Le Télégramme)

En cas de besoin, il sera prêt. « Mais, idéalement, je veux ne pas être utile médicalement et seulement aider à la manœuvre. Traditionnellement, les médecins ont tendance à ne pas travailler. Mais j’adore la voile et j’ai évidemment envie de participer le plus possible. » Histoire de graver dans votre mémoire chaque instant de cette aventure unique. “Un si long voyage avec la flamme à bord est quelque chose de difficile à imaginer avant de l’avoir vécu.” Avec ce sentiment de participer à la grande aventure des Jeux Olympiques ? « Les Jeux olympiques sont quelque chose que j’ai toujours trouvé très émouvant. Pour la plupart des athlètes, c’est souvent la rencontre d’une vie.

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