De ce vendredi 26 avril au 18 août, le musée de la Maison Rouge, à Saint-Jean-du-Gard, lance son exposition estivale « Au Bonheur des Bas ». Un délice pour les mollets et les yeux de ces dames et messieurs.
Fini le temps des chaussures médiévales, faites pour protéger les mollets de ces messieurs du froid. Les dames, les jambes couvertes de robes longues, ne bénéficièrent que bien plus tard des bas tricotés, dès le XVIe siècle, puis plus tard des bas de soie. Cette histoire de la bonneterie à Nîmes et dans les Cévennes racontée au musée Maison Rouge de Saint-Jean-du-Gard, avec l’exposition Au bonheur des bas a été dirigée par Aleth Jourdan, ancien conservateur du musée Pierre-André Benoît, puis du musée du Vieux Nîmes. “Le fondelle explique, était un élément textile important dans la région, entre Nîmes et Cévennes. C’est grâce à l’Anglais William Lee que le métier de confectionner des bas a été inventé. Un métier qui fut copié au XVIIe siècle par le mercier Jean Hindret, dont le musée de Saint-Jean-du-Gard possède une copie. Cela aboutit à la création, par Colbert, de la Manufacture royale des bas, située au Bois de Boulogne.
La soie pour l’aristocratie
Nîmes sera le centre dominant de la production de bas de soie au XVIIIe siècle, jusqu’à ce que les châles en cachemire prennent le relais. Les Cévennes, région où la soie est produite en abondance, bénéficieront ensuite de la situation tout au long du XIXème siècle puis au début du XXème lorsque la rayonne, à moindre coût, la remplacera.
Cette exposition, qui a nécessité un long travail préparatoire et de nombreux prêts de musées et de collectionneurs privés, emmène progressivement le visiteur de la création artisanale à diverses productions industrielles contemporaines. De nombreux documents d’archives relatent les différents épisodes de cette épopée du bas à travers les âges, avec de magnifiques exemples de bas brodés dont une paire intacte du XVIIe siècle, prêtés par le Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon.
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