Brulhois et Fronton les plus touchés

Brulhois et Fronton les plus touchés
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l’essentiel
Rien de comparable à 2021, mais les vignes ont encore souffert du gel de ces derniers jours. Ce sont les vignerons des appellations Fronton et Brulhois qui ont été les plus touchés.

Si les arboriculteurs ont finalement traversé l’épisode de gel de ces derniers jours sans trop de dégâts, il n’en est pas de même pour les vignerons. L’appellation Fronton a ainsi été durement ébranlée par ces nuits de gel successives, notamment sur les communes de Campsas, Nohic et Labastide-Saint-Pierre, pour ne parler que de la partie Tarn-et-Garonnaise. «Ça a commencé vendredi dernier, mais c’est surtout la nuit de dimanche à lundi qui a causé des dégâts», déplore Gérard Arbeau, propriétaire du Château Coutinel à Labastide-Saint-Pierre. Jusqu’à – 1 ou – 2 degrés, ça pourrait tenir, mais nous pensons que c’est le froid matinal qui a été fatal. Nous n’avons pas de bourgeons noirs sur toutes les parcelles, mais nous estimons les pertes à 20 %. Nous en saurons plus dans quelques jours. .»

Contrairement aux arboriculteurs qui s’équipent de tours éoliennes, de bougies ou qui aspergent d’eau, les vignerons du Tarn-et-Garonne n’ont pas les reins assez solides pour s’équiper en conséquence. « Avec un revenu moyen de 6 000 euros par hectare, nous n’avons pas les moyens d’investir dans du chauffage ou des éoliennes, confirme Gérard Arbeau. Pour couper le vent, nous avons prévu de planter 1,5 km de haies, mais celles-ci mettent du temps à mûrir. En 2021, nous avons été gelés à plus de 60 %, nous avons subi la canicule en 2022 et la pluie, le mildiou et la sécheresse en 2023. Cela fait beaucoup. , d’autant plus que nous sommes dans un contexte de dé-consommation de vin.

Grâce à la Fédération des Vins du Tarn-et-Garonne, un contrat d’assurance a été négocié pour couvrir les risques climatiques. Assurance qui n’intervient malheureusement qu’à partir de 20% de dégâts. “Il n’existe aucune assurance qui accepte de baisser les franchises en dessous de 20 % et nous risquons de nous retrouver avec un manque à gagner important.”

Dix hectares touchés à Brulhois par « un gel assez atypique »

A Brulhois, le gel a également laissé des traces de son passage désastreux. « Le froid a touché principalement la commune de Donzac et comme d’habitude les terres les plus basses, relate Roger Val, président de l’appellation. Ce sont toujours les parcelles les plus sensibles qui sont impactées, mais cela ne représente qu’une dizaine d’hectares sur les 160 que compte l’appellation. Cette année, ce fut un gel assez inhabituel, on en a souvent en avril, c’est la quatrième fois en cinq ans , mais la végétation l’est. De plus en plus avancés. Les clusters venaient de sortir et on ne sait pas s’ils repartiront… »

Pour le reste, les autres vignobles du département ont été relativement épargnés si l’on en croit Cédric Caillau, technicien à la Chambre d’agriculture. « Il n’y avait rien de significatif en Quercy ou à Saint-Sardos. En revanche, autour de Montauban, des parcelles exposées ont également été touchées. Globalement, peu de zones ont été touchées, hormis le fronton avec des parcelles qui pourraient être gravement touchées.
Il faudra attendre plusieurs jours pour avoir des chiffres précis sur les retombées de cet épisode de gel de 2024.

 
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