Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, « éliminé » par l’armée israélienne

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, « éliminé » par l’armée israélienne
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, « éliminé » par l’armée israélienne

Cela pourrait être une explosion au Moyen-Orient. L’armée israélienne a annoncé ce samedi matin la mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans l’attentat contre le siège du mouvement ce vendredi dans la banlieue sud de Beyrouth au Liban. Il « ne pourra plus terroriser le monde », écrit Tsahal sur X. La confirmation du mouvement armé pro-iranien est intervenue quelques heures plus tard, en début d’après-midi. Nasrallah “a rejoint ses compagnons martyrs (…) dont il a dirigé la marche pendant près de trente ans”, annonce un communiqué du groupe.

“Hassan Nasrallah est mort”, a déclaré sur le réseau social AFP un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, selon lequel le chef du Hezbollah avait été “éliminé”. “Hier (vendredi), Tsahal a tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah et l’un de ses fondateurs, ainsi qu’Ali Karaki, le commandant du front sud du Hezbollah, et d’autres commandants du Hezbollah”, indique également le communiqué. L’armée israélienne dans un communiqué.

Selon elle, ils étaient « engagés dans la coordination d’activités terroristes contre des citoyens de l’État d’Israël ». Ce raid israélien a détruit des dizaines de bâtiments, contraint des centaines de personnes à fuir et fait au moins six morts.

Israël promet d’« atteindre » tous ceux qui le menacent

Hassan Nasrallah, « principal décideur » du Hezbollah, qu’il a dirigé pendant « 32 ans », « est responsable du meurtre de nombreux citoyens et soldats israéliens, ainsi que de la planification et de l’exécution de milliers d’actes terroristes contre l’État d’Israël ». Israël et ses environs », accuse Tsahal. Elle affirme également que le mouvement islamiste libanais, en soutenant le Hamas palestinien dans la guerre contre Israël, « pousse l’État du Liban et la région toute entière à l’escalade ».

« Tsahal continuera de cibler quiconque encourage et participe au terrorisme contre les citoyens de l’État d’Israël », a-t-elle conclu. « Nous n’avons pas épuisé tous les moyens à notre disposition. Le message est simple : quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », a ajouté son chef d’état-major, le général Herzi Halevi.

« Les lignes rouges israéliennes ont peut-être été franchies »

Peu après cette frappe, une Source proche du mouvement chiite annonçait qu’il allait « bien », sans préciser s’il était effectivement présent dans le bâtiment au moment de l’attentat. Mais le Hezbollah n’a toujours pas fait d’annonce officielle sur le sort de son chef plus de 15 heures après le raid dévastateur israélien. Une Source proche du mouvement pro-iranien a finalement admis ce samedi que « le contact a été perdu » avec lui depuis vendredi soir.

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Hassan Nasrallah, 64 ans, est un homme de religion qui fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité au Liban, où il est l’homme le plus puissant. Pendant des années, il a vécu caché et est rarement apparu en public. Lors de sa dernière intervention, après l’explosion simultanée d’appareils de transmission à travers le Liban, attribuée à Israël, Tsahal a fait franchir le mur du son à un avion de chasse, provoquant un « boum » qui a pu être entendu lors de son discours.

Hassan Nasrallah était une cible privilégiée pour Israël, dont l’armée a travaillé ces derniers mois pour éliminer les dirigeants du Hezbollah. « Nasrallah incarne le Hezbollah tant sur le plan politique que religieux. C’est une figure tutélaire, la statue du commandeur”, rappelle au Parisien David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris spécialisé sur le Moyen-Orient, soulignant la “dimension sacrée du personnage” qui porte inévitablement le turban noir du commandant. Sayyed, les descendants du prophète.

Jusqu’à ce vendredi soir, Hassan Nasrallah n’avait jamais été directement visé par Israël. « Le fait de le viser montre que les lignes rouges israéliennes sont susceptibles d’avoir été franchies », poursuit David Rigoulet-Roze, rappelant que l’homme de religion est « plus ou moins un fils de l’Iran ». Selon le chercheur, “toucher la personne de Nasrallah pourrait provoquer une réaction de Téhéran”. Le chef du Hezbollah a « un rôle très important auprès du mandataire iranien », ajoute David Khalfa, co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean-Jaurès.

L’armée israélienne a continué de bombarder toute la nuit la banlieue sud de Beyrouth et a également indiqué avoir mené des « frappes majeures » contre « des dizaines de cibles du Hezbollah » au sud et à l’est du Liban. Elle avait affirmé plus tôt avoir tué le commandant d’une unité de missiles du mouvement et son adjoint lors d’une frappe au sud du Liban.

Depuis lundi, Tsahal a lancé une campagne de bombardements violents et meurtriers contre le Hezbollah au Liban voisin, après un an d’échanges de tirs transfrontaliers avec la formation libanaise. En six jours, les bombardements israéliens ont fait plus de 700 morts, en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé.

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque le 7 octobre 2023 contre Israël menée par le Hamas palestinien, son allié. En un an, le nombre de personnes tuées s’est élevé à plus de 1 500, un bilan supérieur à celui des 33 jours de guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

 
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