Passer de six à quatre conseillers municipaux, une option impopulaire

Parmi les élus rejoints par La voix de l’Orientseule celle d’Abercorn, près de la frontière américaine, s’est montrée intéressée par cette modification rendue possible par l’adoption de la loi 57.

« Dans les petites communes, l’engagement n’est pas facile », souligne Guy Favreau, maire du village d’environ 345 habitants où la commune a connu son lot de contentieux par le passé.

« C’est difficile de convaincre les gens de faire cet exercice. [d’être conseiller municipal]dit-il. C’est exigeant pour ce que nous sommes payés. C’est du bénévolat. Je comprends pourquoi beaucoup ne courent pas.

Le maire d’Abercorn, Guy Favreau. (MRC of Brome-Missisquoi)

À Abercorn, un conseiller municipal gagne entre 200 $ et 300 $ par mois, alors que les défis et les obligations sont nombreux.

«On se retrouve aussi sur la ligne de tir des citoyens», rappelle M. Favreau. Ce n’est pas toujours facile. La tolérance, voire la simple politesse, ne sont pas toujours au rendez-vous. Cela éloigne beaucoup de candidats.

Et chaque fois qu’un conseiller s’en va, une élection partielle coûteuse doit avoir lieu.

«Je pense que ce serait un peu plus facile avec quelques conseillers en moins, mais je dois parler au conseil et à la population pour voir s’ils sont d’accord avec cela.»

Diversité

Quelques kilomètres plus loin, dans la MRC Acton, en Montérégie, le village de Béthanie compte à peu près le même nombre d’habitants qu’Abercorn.

« À première vue, cela ne m’intéresse pas », déclare le maire par intérim de Béthanie, Benoit Fournier. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

Mais le maire par intérim Benoit Fournier, qui a pris la relève après le décès soudain du maire Michel Côté en juin dernier, n’envisage pas de modifier le volume de son conseil municipal.

« À première vue, cela ne m’intéresse pas », dit-il.

M. Fournier soutient que Béthanie n’a aucune difficulté à combler les postes de conseiller lorsqu’ils sont vacants. Il estime également qu’avec six “nous avons une plus grande diversité d’opinions”.

« Et nombreux sont ceux qui partent dans le Sud pendant un ou deux mois en hiver. Avec quatre conseillers, si l’un part et qu’un autre est malade, on n’a pas le quorum et ça devient compliqué.

Il ajoute que « la majorité des édiles préfère aussi qu’on reste à six ».

Portée

Même avis du côté de Roxton Falls, toujours dans la MRC Acton. Avec ses environ 1 380 habitants, la municipalité pourrait réduire le nombre de ses conseillers, mais ce n’est pas une avenue qui intéresse le maire Jean-Marie Laplante.

Le maire de Roxton Falls, Jean-Marie Laplante. (Alain Dion/La Voix de l’Est Archives)

« Compte tenu de l’ampleur et des projets de développement que nous avons, du nombre de comités et sous-comités, cela exercerait une pression supplémentaire sur ceux qui restent », a-t-il déclaré.

En poste depuis près de 20 ans, il estime aussi qu’il n’a pas besoin de beaucoup chercher pour trouver des candidats conseillers municipaux lorsque cela est nécessaire.

Quant à l’économie de salaires, qui serait à la discrétion des communes, il la juge insuffisante pour justifier la suppression de deux conseillers.

Opportunité

Maire de Sainte-Cécile-de-Milton, en Estrie, et préfet de la MRC de la Haute-Yamaska, Paul Sarrazin juge que cette disposition de la loi 57 est « une belle opportunité » pour les municipalités de moins de 2 000 habitants, dont sa ville. n’est pas inclus.

“Nous n’avons pas à nous inquiéter lanceur des tomates ou crier des noms pour un poste que les citoyens ont choisi pour nous d’occuper», a déclaré le maire de Sainte-Cécile-de-Milton et préfet de la MRC de la Haute-Yamaska, Paul Sarrazin.

«Après 2 000 habitants, il est possible de trouver sept élus», a-t-il déclaré, précisant que Sainte-Cécile-de-Milton n’a également aucune difficulté à fournir des candidats aux postes électifs.

Il se félicite également que la nouvelle loi renforce la protection des élus en cas de menaces ou d’agression. Les municipalités ont désormais l’obligation de soutenir l’action d’un maire ou d’un conseiller qui se déclare victime de tels actes.

« Avant, beaucoup d’élus souffraient et ne se plaignaient pas. Nous n’avons pas à nous inquiéter lanceur des tomates ou en criant des noms pour un poste que les citoyens ont choisi pour nous d’occuper.

Les maires des municipalités de Brome (355 habitants), Notre-Dame-de-Stanbridge (672) et Warden (390) n’ont pas rappelé La voix de l’Orient.

 
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