Une brise glaciale s’engouffre dans les allées du géant de pierre de Sisteron. Siffle et souffle, du sud au nord, sur les dos solides d’une citadelle immortelle. Choisi par le Département des Alpes-de-Haute-Provence pour être l’un de ses 11 joyaux touristiques.
Un joyau, un ensemble d’œuvres de différentes époques, finalement érigé sur un éperon rocheux à la fin du XVIe siècle, sur ordre du roi Henri IV. Il aura fallu 20 ans de travaux avant que la belle fortification de 10 hectares ne règne, à 500 mètres d’altitude, sur ce passage entre Dauphiné et Provence.
David en connaît tous les coins et recoins. Chaque meurtrier. Chaque secret. Un guide, lui et sa compagne Zoë, assurent les visites les mercredis et dimanches (sauf en juillet et août). Il est ici en terre conquise et partage sa passion avec qui veut l’entendre. “L’objectif de ce bâtiment était de dissuader l’ennemi de toute invasion. Au final, elle n’aura jamais été assiégée.“
Un pont-levis unique
Mais bombardé le 15 août 1944 lorsque les B26 Maraudeurs français et les forteresses volantes américaines du 42nd Bomber Wing tentent de couper le pont ferroviaire et le pont routier qui enjambent la Durance.
La citadelle servait autrefois de prison aux opposants au régime de Vichy et à la Résistance. Encore la prison, mais en 14-18 cette fois, pour les prisonniers allemands.
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