L’emprise du pont de l’Île de Ré a été mise en place en 1999 pour « la régulation de la circulation automobile », rapporte Patrice Raffarin, conseiller départemental et maire de Rivedoux-Plage. Le nombre de touristes ne compte pas…
L’emprise du pont de l’Île de Ré a été mise en place en 1999 pour « la régulation de la circulation automobile », rapporte Patrice Raffarin, conseiller départemental et maire de Rivedoux-Plage. Ce n’est pas le nombre de touristes qui nous dérange, c’est plutôt le nombre de voitures. Payer a un effet dissuasif. »
Vingt-cinq ans plus tard, le péage a considérablement évolué, tout comme l’utilisation des recettes. En 2023, cela n’a pas empêché 3,4 millions de véhicules de traverser le pont. Cette fréquentation a rapporté 15,3 millions d’euros, répartis pour deux tiers pour l’écotaxe et le dernier tiers pour la rémunération des services rendus. Sur chacune de ces deux sommes, 25 % de frais de recouvrement sont prélevés pour rémunérer le personnel et l’automatisation du péage.
Ainsi, en 2023, l’écotaxe nette a rapporté 7,7 millions d’euros, dont 55 % ont été versés à la Communauté de Communes de l’Île de Ré, et 45 % au Département, propriétaire de l’ouvrage. « L’écotaxe sert à protéger et valoriser les espaces naturels de l’île, à exploiter le réseau de navettes RespiRé, ainsi qu’à entretenir et créer des pistes cyclables au quotidien », énumère Patrice Raffarin. Le service de bus électriques a été utilisé par 250 000 personnes en 2023. Le Département a investi l’année dernière 3,28 millions d’euros de sa part d’écotaxe.
Un pôle multimodal
La redevance pour services rendus a une finalité différente de l’écotaxe. D’une valeur de 3,8 millions d’euros en 2023, il sert à l’entretien du pont. Après le remplacement des câbles de précontrainte cette année, les travaux se concentreront prochainement sur les piliers. Cet argent, « on en a besoin », défend l’élu. Le Pont de Ré s’autofinance. » Des projets sont actuellement à l’étude comme le réaménagement du belvédère pour 10,2 millions d’euros, et la création d’un pôle multimodal.
Le système de tarification fait également peau neuve. « Nous avons lancé un important effort de simplification. La grille était difficile à lire. » En 2025, le péage devrait être entièrement automatisé. « Les effectifs seront reclassés sur d’autres postes », promet Patrice Raffarin.
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