« Nous ne supportons plus cette pollution de l’usine d’enrobé de Lafenasse »

« Nous ne supportons plus cette pollution de l’usine d’enrobé de Lafenasse »
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l’essentiel
Cet après-midi, une quarantaine de manifestants ont organisé une marche vers l’usine d’enrobé de Lafenasse, qu’ils accusent de pollution.

Une quarantaine de manifestants vêtus de noir, symbole de cette pollution qui touche selon eux la petite ville de Lafenasse, à quelques lieues de Réalmont, se sont réunis cet après-midi pour participer à une marche. Objectif : mettre en lumière la pollution générée par l’usine Tarn enrobés, propriété du groupement Eiffage, Eurovia, Spie Batignolles, installée à deux kilomètres de là, dans un vallon au fond du Dadou. Depuis deux ans, le collectif Stop Enduit 81 ne cesse d’alerter les services préfectoraux sur les nuisances répétées. « On ne compte plus les jours où la population souffre d’odeurs nauséabondes, de fumées évasives, de gouttelettes noires à l’extérieur des habitations. Bref, on n’en peut plus de cette pollution », s’insurge un membre du collectif.

Le collectif s’est rendu aux portes de l’usine
DDM – Marie-Pierre Volle

« Nous voulons une conformité immédiate »

« Ce que nous demandons, c’est la mise en conformité immédiate de cette usine. Mais les propriétaires ignorent les lois environnementales et bénéficient du soutien des services de l’État, qui ne font rien ou peu. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas participer à l’instance de dialogue, organisée par le préfet. »

Le petit cortège se met en route. Jean-Luc veille soigneusement à la sécurité. Il est l’un des habitants les plus touchés de la ville. « Ma maison est au coin de la route qui mène à l’usine. Les services de l’Etat ont seulement demandé à être un « nez », c’est-à-dire à les avertir de la moindre pollution. Je le fais, mais je ne vois rien venir. Encore une fois, ce matin, il y avait une odeur horrible. Sur la table du jardin, quand je passe une serviette, elle est complètement noire. Le pire, c’est l’été car nous vivons dehors la plupart du temps. » Le cortège prend le chemin de l’usine pour déposer dans la boîte aux lettres des lettres demandant la préservation de Dadou.

Les manifestants ont laissé des lettres appelant à la préservation de Dadou
DDM – Marie-Pierre Volle

C’est ensuite un nouveau départ sur l’éventuel site qui accueillerait une centrale d’asphalte moderne. Il serait situé en bordure du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc. Tout un symbole.

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