Après le gel en Haute-Garonne, les vignerons déplorent les dégâts

L’heure des premiers bilans suite à la période de gel dans les domaines viticoles du département. Le Château Caze situé à Villaudric estime avoir perdu entre 30 et 40% de chiffre d’affaires. Les parcelles de vignes destinées au vin blanc ont été particulièrement touchées car plus fragiles, avec jusqu’à 70 % de pertes. La zone est en difficulté depuis plusieurs années maintenant entre gel et autres désagréments : « en 2017 nous avons gelé, en 2020 nous avons eu une grosse attaque de mildiou et nous avons perdu une partie de la récolte, 2021 nous avons encore gelé, 2023 la sécheresse et maintenant 2024, une autre pierre dans le chaussure pour commencer l’année », témoigne Frédéric Lecheviller, responsable de la culture au Château Caze.

Les gelées sont encore à craindre jusqu’à la période climatologique dite « des Saints des Glaces » avant de passer aux journées ensoleillées. Cette année, elle a lieu les 11, 12 et 13 mai et marque les dernières gelées pouvant survenir.

Mais une nouvelle année de gel ne sera pas sans conséquences pour le secteur vitivinicole. ” J’ai des collègues qui vont se retrouver en grande difficulté, notamment la filière bio dans le Frontonnais. », explique Frédéric Lecheviller. En effet, la viticulture biologique ne peut pas traiter le mildiou qui sévit depuis plusieurs années aussi efficacement que les domaines conventionnels.

Selon le vigneron, il y aura de nombreux arrachages de vignes dans les années à venir. ” On parle d’arracher 30 hectares de vignes sur 70 à Villaudric, toutes superficies confondues. », affirme le responsable de la culture. Les viticulteurs attendent des aides de l’État pour réaliser cet arrachage qui a un certain coût. ” A Villaudric, s’il ne nous reste que 20 hectares de vignes, cela ne permettra pas de pérenniser la viticulture dans la région. L’arrachage, c’est la fin d’un vignoble, d’un héritage », a-t-il conclu.