Entre centaines de millions d’euros investis et plusieurs centaines d’emplois, le projet s’annonce grand. Dans la salle du Pôle Évasion Ambarésien, ce mardi, voisins du terminal portuaire bien sûr, quelques élus et militants épousant la cause environnementale. Plusieurs visages étaient déjà présents il y a quelques jours. Il faut reconnaître que des soucis et des questions de conception se posent. Déjà critique à Parempuyre la semaine dernière, une représentante de la Sepanso martèle son texte : l’installation d’une usine classée Seveso dans une zone inondable n’est clairement « pas le bon endroit ».
« Pas une once de prudence »
“Il faut de la folie et pas une once de prudence pour se lancer dans ce défi”, ajoute le militant qui prévoit le transport de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes de terre nécessaires pour permettre l’artificialisation des terrains, nécessaire à la construction de l’usine. Un habitant de Saint-Louis-de-Montferrand, résidant à 900 mètres du projet d’implantation de l’unité, de l’autre côté de la Garonne, fait écho aux inquiétudes de Sepanso, concernant le remblayage des terrains : « Notre commune va se retrouver impactée par votre projet en cas de forte inondation, d’autant plus que nous sommes secoués par le simple passage d’un paquebot… »
Un ingénieur de la société Artelia, spécialisée dans la gestion des risques industriels et environnementaux, partenaire technique du projet, indique qu’elle continue de travailler sur cet impact hydraulique afin de limiter les répercussions sur la presqu’île d’Ambès : « Lors de notre premier chantier , nous étions à des niveaux inacceptables […]nous sommes passés de 25 hectares remblayés à 12. » Pour Antonin Beurrier, promoteur de l’EMME, un seul objectif concernant la rive droite : “Aucun impact, ni un, ni deux centimètres (plus lors des crues, NDLR), zéro”, assure-t-il.
Seveso seuil haut
Français
