double peine pour la mairie de Caissargues, près de Nîmes

double peine pour la mairie de Caissargues, près de Nîmes
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Situation kafkaïenne à Caissargues, banlieue de Nîmes, dans le Gard : le maire veut construire des logements sociaux mais les services de l’Etat, après avoir donné leur feu vert à un projet immobilier sur la ZAC Bellecoste, ont changé d’avis. Un « niet » qui s’accompagne de sanctions deux fois plus lourdes qu’avant car la commune ne dispose pas de suffisamment de logements sociaux selon la loi.

A Caissargues, commune limitrophe de Nîmes dans le Gard, l’énigme n’est pas nouvelle : si la municipalité est propriétaire un patrimoine naturel remarquable classé Natura 2000, il il y a un manque criant de terrains à développer, ce qui rend très difficile le respect de la loi sur le logement social.

Cette petite ville de 4 300 habitants doivent respecter la loi SRU (Solidarité et rénovation urbaine) qui impose la création de 25% de logements sociaux. Actuellement, il n’en dispose que de 215 sur les 470 requis. Il en manque donc plus de la moitié.

Depuis plusieurs années, l’équipe municipale espérait construire sur une ZAC (Zone d’Aménagement Concertée) un lotissement de 370 logements, dont 170 logements sociaux, ce qui lui aurait permis de combler en partie son déficit en logements sociaux.

Mais les services de l’Etat, qui avaient pourtant donné leur accord en 2017 pour lancer le chantier dans cette zone, ont changé d’avis en 2022. Raison : ce projet immobilier est situé dans la zone de protection des forages militaires de Garons !

Outre cet obstacle au développement du village, Olivier Fabregoul – dont le premier mandat de maire a vu ses sanctions doubler en début d’année : la ville payait déjà 50 000 euros d’amende par an pour non-respect de la loi SRU. Amende qui vient de s’élever à plus de 100 000 euros.

Pour moi et mon conseil municipal, le logement social n’est pas synonyme de précarité. Au contraire, de nouvelles familles s’installent et il y a plus de dynamisme pour le village. Jusqu’à présent, la préfecture faisait la différence entre les communes qui sont favorables au logement social sans pouvoir le réaliser et les autres villes qui n’en veulent pas.

Olivier Fabregoul, maire de Caissargues, dans le Gard

Selon le maire de Caissargues, plusieurs autres communes de la métropole nîmoise sont dans la même situation, elles ont vu leurs impôts doubler, voire tripler, car désormais il semble que l’Etat mette les « pros » et les « anti » sociaux le logement dans le même sac, “tout le monde doit payer les mêmes pénalités à ce sujet.

Une association regroupant une trentaine de responsables gardois concernés par cette situation inextricable est en cours de création.

Olivier Fabregoul a été contacté par le ministère de l’Intérieur. Il doit se rendre à Paris lundi prochain pour plaider sa cause auprès de Dominique Faure, le ministre de la cohésion territoriale.

 
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