La députée Anne Sicard, nouvelle identité politique dans le Val-d’Oise

La députée Anne Sicard, nouvelle identité politique dans le Val-d’Oise
La députée Anne Sicard, nouvelle identité politique dans le Val-d’Oise

Par

Fabrice Cahen

Publié le

26 septembre 2024 à 19h54

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Elle a commencé à Front National de la Jeunesse. Candidat à une première législative en 2002 à Paris pour le Mouvement républicain nationalelle a ensuite rejoint Reconquêtepour qui elle s’est présentée en 2022 dans les Yvelines (Mantes-Limay) avant d’être élue, le 7 juillet, dans le Val-d’Oise sous l’étiquette Rassemblement national. Anne Sicard57 ans, est désormais député d’extrême droite de la première circonscription.

Elle a fait sa première apparition publique le 14 juillet à Pontoise, lors de la cérémonie départementale de la Fête nationale, aux côtés du maire, du préfet et d’autres élus, puis à la commémoration de la Libération.

Elle était la seule parlementaire présente à l’installation du nouvel évêque du Val-d’Oise.

On l’a également vu dans la charrette des élus de la traditionnelle fête des Vendanges, à Sagy, dans le Vexin, au barbecue de l’Union des Maires, à une passation de commandement au centre de secours de Perse, à une remise de prix de l’équitation départementale. comité à Beaumont-sur-Oise, mais aussi au marché américain, au forum des associations de la Marine… Elle occupe le terrain.

Pour le moment, je m’imprègne du territoire

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« En travaillant à l’Assemblée, je veux être une élue à l’écoute de la population », déclare celle qui assure recevoir « un bon accueil de la part des élus ».

Elle est interrogée sur des questions de sécurité, de déversements sauvages, de protection du patrimoine, etc.

Des demandes arriveront bientôt concernant la mobilité, l’éducation, la jeunesse, l’emploi, la précarité, la vieillesse, la santé, etc.

« Les habitants viennent me parler de leurs problèmes de logement, de transports, de sécurité », confie le parlementaire.

Elle devra être attentive à ce qui lui revient du terrain.

« Pour le moment, je m’imprègne du territoire. Je suis toujours à la recherche d’un endroit pour installer un bureau permanent. De préférence dans le Vexin. J’envisage également de tenir des réunions dans les communes, comme ce fut le cas avec les députés qui m’ont précédée», promet Anne Sicard.

Je ne suis pas dans le mouvement identitaire

Inconnu dans le Val-d’Oise, l’ancienattaché au cabinet de Marion Maréchal l’est moins depuis sa dernière campagne électorale, où son proximité avec le mouvement ultra-identitaire a été mentionné.

Elle était la responsable de formation de l’institut Iliadeun cercle de réflexion idéologique qui prône « la défense de l’identité européenne », face à la poussée migratoire.

Pourtant, c’est elle qu’une majorité des électeurs ont choisie pour les représenter à l’assemblée.

« Je ne suis pas dans la mouvance identitaire », se défend-elle. J’étais bénévole à Iliade, qui est une association pour la transmission de notre culture européenne, à travers une réflexion philosophique, historique et géopolitique. Désormais, je ne suis plus là et je me consacre à mon rôle de députée”, conclut-elle sur cette question.

Elle est aujourd’hui représentante de la Nation dans une région où vécurent des figures de la Résistance comme Joseph Kessel, décédé à Avernes, Emmanuel d’Astier de la Vigerie, qui repose à Arronville, ou encore le pamphlétaire collaborationniste Henri Béraud, qui résida à Moussy et Pierre Pucheu, ministre sous Vichy, né à Beaumont-sur-Oise.

Un passé local qui donne matière à réflexion à l’ancien professeur d’histoire-géographie, devenu député.

« Le Vexin, comme ailleurs, est le reflet de la France dans toutes les polémiques de son histoire et les divergences d’opinions », analyse l’ex-enseignant.

Transmettre le patrimoine historique et culturel a été son métier, c’est toujours sa mission depuis qu’elle a rejoint la commission des affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale. Elle reste dans son domaine.

Dans le Val-d’Oise, elle bénéficie d’une histoire politique qui lui profite d’autant plus. « Le Front national n’est pas un ennemi, c’est un concurrent », disait, il y a trente ans, Michel Poniatowski, qui fut le premier député du Val-d’Oise sur le territoire que représente aujourd’hui Anne Sicard. .

L’ancien ministre républicain s’est montré favorable à une alliance avec l’extrême droite. Une « polémique historique » qui se confirme.

« Ma campagne électorale s’est inscrite dans une union des droits. On a capté des électeurs, des Républicains qui ont compris que les députés du Rassemblement national, comme ceux qui leur sont proches, comme moi, étaient des élus qui pouvaient réellement œuvrer pour leur territoire”, se souvient-elle de son élection. Il lui reste maintenant à le prouver.

La seule chose qui me guide c’est le territoire que je représente

Représentante d’une droite radicale, elle défend les valeurs chrétiennes. Elle a donc entendu le message de Monseigneur Benoît Bertrand, appelant à « servir la concorde et la paix ».

Elle arrive en même temps que le nouveau chef de l’Église du Val-d’Oise, qui annonce vouloir s’adresser à toutes les populations. Elle s’engage à faire de même.

« Les humains me motivent. J’aime le contact direct. Plus encore aujourd’hui, la seule chose qui me guide, c’est le territoire que je représente », affirme celui qui revendique une politique de proximité.

« Le ruralisme a un attachement au territoire que défend le Rassemblement national. Les zones rurales sont plus à droite que les zones urbaines. Les habitants du Vexin ne souhaitent pas que leur cadre de vie se transforme en Dalle d’Argenteuil.»

Sans aucun doute, la première circonscription du Val-d’Oise est bien à droite.

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