Québec envisage de payer des stages en enseignement

Québec envisage de payer des stages en enseignement
Québec envisage de payer des stages en enseignement

Pour recruter davantage de futurs enseignants, le ministre Drainville a ouvert la porte jeudi à la rémunération des stages d’enseignement, réclamée depuis longtemps par les associations étudiantes.

“Il faudra à terme en arriver là”, a déclaré jeudi matin le ministre de l’Éducation, sans toutefois préciser de calendrier à ce sujet.

De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a indiqué que la rémunération du quatrième et dernier stage d’enseignement, qui comprend la prise en charge complète d’une classe pendant plusieurs semaines, était à l’étude.

Le ministre Drainville réagissait aux plus récents chiffres publiés jeudi qui démontrent une baisse des inscriptions dans les programmes d’enseignement cet automne, notamment au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement au primaire, où la baisse est de 20 % selon les données obtenues par La Revue dans neuf établissements universitaires.

«Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour promouvoir l’éducation», a déclaré le ministre Drainville, qui a d’abord rappelé les augmentations salariales, l’aide supplémentaire en classe et les 5 400 postes permanents accordés dans la nouvelle convention collective avec les enseignants.

Le ministre a ensuite répété qu’il souhaitait « changer le discours sur l’éducation », rejetant au passage la faute sur les syndicats et les médias. « Nous devons trouver un moyen de garantir que le discours ne porte pas uniquement sur l’éducation, mais sur l’enfer », a-t-il déclaré.

Il s’en est également pris à certaines universités plus réticentes que d’autres à la mise en place de formations courtes de 30 crédits, qui permettent à des enseignants non légalement qualifiés d’obtenir plus rapidement leur brevet d’enseignement.

« Dans certains cas, nous sommes confrontés à des résistances, je déplore le fait que les universités ne s’engagent pas suffisamment dans la création de ces voies rapides de 30 crédits. Tout le monde doit se mettre en mode solution », a-t-il déclaré.

“Je suis doyen d’une faculté d’éducation ce matin et je regarde ces chiffres, je me dis : “On ne peut pas continuer comme avant, il faut trouver d’autres voies””, a-t-il déclaré. il a ajouté.

Les formations courtes ne font pas l’unanimité dans le réseau universitaire, où beaucoup craignent une « formation au rabais » par rapport au baccalauréat d’enseignement en quatre ans, comprenant 120 crédits.

Lors de la période des questions jeudi matin à l’Assemblée nationale, le député solidaire Ruba Ghazal a reproché au ministre Drainville de « distribuer les reproches », tout en soulignant l’importance qu’il y ait des gens qui choisissent l’enseignement « comme première carrière ».

« Ce ne sont pas les salaires, ce sont les conditions de travail qui font qu’il y a moins d’enseignants qui fuient, qui quittent l’enseignement, et puis il y en a moins qui s’inscrivent », a-t-elle affirmé.

– Avec Nicolas Lachance

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