Devant un abattoir des Yvelines, des militants des droits des animaux face au monde agricole

Devant un abattoir des Yvelines, des militants des droits des animaux face au monde agricole
Devant un abattoir des Yvelines, des militants des droits des animaux face au monde agricole

Par

Stéphanie Petit

Publié le

26 septembre 2024 à 16h16

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Les militants des droits des animaux se sont rassemblés, Mercredi 25 septembre 2024, devant leAbattoir Guy Harangà Houdan (Yvelines), le dernier abattoir de porcs d’Île-de-France. Face à eux, le monde agricole a organisé un barbecue du porc en soutien à l’abattoir et à la filière.

Deux camps irréconciliables ?

Un appareil important gendarmerie a également été déployé rue des Moulinats, face au site. Les gendarmes et une dizaine de bus CRS ont assuré la rencontre de deux camps qui semblent faits pour ne jamais se comprendre. Un dispositif pour éviter des dérives comme l’infiltration de L214 en mai 2017. Les militants étaient entrés dans l’abattoir pour filmer.

A Houdan, le rassemblement des militants du L269 (269, en raison du nombre du premier veau sauvé de l’abattoir en Israël) laisse entrevoir une mobilisation de grande ampleur, dans le cadre d’un Levez-vous contre les abattoirs. Parallèlement, des rassemblements sont organisés en France et à l’étranger.

LE antispécistesune trentaine d’entre eux, au plus fort de la mobilisation houdanaise, ont scandé leurs slogans devant plus de 200 personnes. agriculteurs.

« Nous ne sommes pas contre les végétaliens. Mais nous sommes dans une démocratie où les minorités veulent imposer leurs choix aux autres. Ce n’est pas normal. Je comprends que les gens ne veuillent pas d’abattoir à proximité de chez eux, mais cela permet de contrôler la production en France, au lieu d’avoir de la viande importée moins bien produite. »

François Lecoq, président de la FDSEA de Houdan
Des représentants du monde agricole et des personnalités politiques locales se sont exprimés à Houdan (Yvelines). ©Stéphanie PETIT
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Pour la FDSEA, la question est celle des locaux et du traçabilité de la viande distribué. Pour Pauline Winocour, vice-présidente du Département, chargée de la ruralité, de l’agriculture, de l’alimentation et des circuits courts : « Quand on frappe ce type d’outils, on prend le risque de leur fermeture. Il est important de soutenir les secteurs. L’abattoir de Houdan approvisionne notamment le collège de la ville.

“Ils sont tous coupables”

« Ils sont tous coupables d’avoir torturé et assassiné nos amis les animaux qui sont des êtres sensibles, comme nous. Ils sentent la peur, la douleur et la mort venir. C’est censé être un abattoir à taille humaine. 600 porcs y meurent chaque jour», argumente un militant participant pour la première fois à un rassemblement.

L’abattoir de Houdan emploie un cent personnes. Il permet également aux éleveurs de procéder à la transformation avant commercialisation dans leurs exploitations. La fermeture du lieu mettrait en dangeréconomie du secteur.

« Tuer des animaux n’est pas un travail. Il existe d’autres solutions. Ils peuvent se reconvertir dans d’autres secteurs de l’agriculture comme le maraîchage. Mais une centaine d’emplois à l’échelle de milliards d’animaux tués, ce n’est rien », poursuit-elle. Et d’affirmer : « L’espèce humaine survivra sans éleveurs et sans abattoirs. Les associations aident les agriculteurs à se reconvertir », en prenant comme exemple le cas d’un couple suisse passé de l’élevage bovin à l’ouverture d’une ferme. boulangerie et pâtisserie végétale (sans produits d’origine animale).

Un long chemin

Un barbecue a été organisé par la FDSEA à Houdan (Yvelines) le mercredi 25 septembre 2024 à partir de 18h ©Stéphanie PETIT

« Les militants choisissent toujours l’abattoir de Houdan, qui n’a rien à redire car plus pratique pour les Parisiens. S’ils veulent dénoncer la maltraitance animale, ils doivent venir en premier. L’abattoir est très bien géré. Les services vétérinaires sont présents. »

Jean-Marie Tétart, mayor of Houdan

Egalement président de la Communauté de Communes du Pays Houdanais, il indique : « La mobilité, les bâtiments de tous types et l’agriculture sont les trois sujets sur lesquels nous travaillerons dans le cadre du plan Climat. LE monde agricole doivent s’organiser et nous les soutiendrons. Jean-Marie Tétart imagine la possibilité pour les agriculteurs d’approvisionner la cantine, l’hôpital et autres services de restauration collective du pays Houdanais en produits locaux. Et de noter : « Il est préférable de travailler dans la durée plutôt que d’organiser des opérations ponctuelles. S’ils ont de l’énergie à revendre, il faut expliquer au lieu d’imposer”

«Nous faisons conscience aux passants avec des images de cruauté. Certaines personnes s’arrêtent devant des images d’exploitation animale et on leur parle », argumente un militant.

Pour les agriculteurs et les défenseurs des droits des animaux, le sujet est aussi celui de consommateurs. Si les agriculteurs mettent en avant le choix de produits français et locaux, les militants pro-animaux appellent les consommateurs à ne plus consommer de produits bio.origine animale.

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