Une nouvelle usine modulaire pour construire « autrement »

Une nouvelle usine modulaire pour construire « autrement »
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« Les carnets de commandes sont pleins. Nous ne fournissions pas avant », explique Ludovick Gauvin, directeur du département modulaire chez SM Tardif. L’entreprise basée au Lac-Saint-Charles se spécialise depuis 45 ans dans la construction industrielle et les structures métalliques.

Depuis 2010, elle fait également de la construction modulaire, principalement pour les secteurs industriel et institutionnel. «La demande pour les classes modulaires a vraiment explosé au cours des dernières années», répond la présidente Geneviève Tardif, en entrevue avec Le soleil.

L’entreprise a donc déménagé ses activités de construction modulaire, ‒qui s’effectuaient sous un dôme extérieur‒, dans une nouvelle usine moderne de 32 000 pieds carrés, située sur le terrain arrière de l’entreprise, au nord de la rue Lepire. « Nous avions l’espace pour construire ; nous avions aussi l’expertise et le matériel », ajoute le président.

L’ajout de cette usine a permis d’embaucher une quarantaine de salariés supplémentaires, en plus des 230 du groupe.

Ce projet permettra d’augmenter sa capacité de production de modules et de mieux répondre aux besoins changeants de ses clients, selon l’entreprise.

Grâce à ses nouvelles installations, SM Tardif prévoit faire passer le chiffre d’affaires de cette division de 12 à 20 millions de dollars cette année, puis à 50 millions en 2028.

Des cours modulaires très demandés

D’où viennent les demandes ? Principalement des centres de services scolaires, répond SM Tardif, qui a livré des classes modulaires dans plusieurs régions du Québec, principalement dans la métropole.

Le reste des commandes comprend la fabrication de bâtiments techniques et divers ainsi que la transformation de conteneurs. « Le modulaire n’est pas seulement une tendance. C’est vraiment une façon de construire autrement, insiste Geneviève Tardif. On le voit dans le logement, mais de plus en plus dans les zones commerciales et industrielles.

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Selon Geneviève Tardif, l’ajout de la nouvelle usine permettra au Groupe SM Tardif d’être plus productif et plus compétitif sur le marché de la construction modulaire industrielle et institutionnelle au Québec.

(Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

L’entreprise a notamment construit une centrale thermique modulaire pour le Nord-du-Québec, en plus de récupérer et transformer des conteneurs pour les transporter vers un village nordique.

« Il faut arrêter de penser que le modulaire est temporaire. Nos bâtiments peuvent être permanents ou être déplacés pour d’autres usages.

— Geneviève Tardif, présidente de SM Tardif

Les structures modulaires sont conçues pour résister aux rigueurs du transport et du grutage et sont généralement plus robustes que les structures conventionnelles.

Plus rapide, moins cher

Le principal avantage du modulaire est sa rapidité de construction, avec des délais de livraison généralement plus courts que l’industrie traditionnelle.

« Avec le modulaire, nous pouvons dispenser 12 cours en six semaines ! » illustre le directeur du département, Ludovick Gauvin.

« En travaillant dans une usine et en suivant des processus bien définis, nous pouvons accomplir plusieurs étapes en même temps. De plus, nous sommes à l’abri des intempéries et nous avons accès à des équipements plus avancés », précise-t-il.

Ainsi, les coûts indirects sont réduits. « Ce n’est pas une fabrication de moindre qualité, ni moins chère, mais au final, la facture est réduite », explique Mme Tardif.

Ce type de construction serait également plus éco-responsable. «Avec le modulaire, on réduit les émissions de GES de 30%», précise M. Gauvin.

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Geneviève et Caroline Tardif dirigent l’entreprise familiale SM Tardif.

(Caroline Grégoire/Le Soleil)

Un projet à 8 millions

La construction du bâtiment et l’installation d’équipements spécialisés ont nécessité des investissements totaux de 8 millions de dollars.

Pour compléter son montage financier, SM Tardif a reçu des prêts de plus de 5 millions de dollars, soit 151 500 $ du programme ESSOR, géré par Investissement Québec à titre d’agent du gouvernement du Québec, et 5 050 000 $ provenant des fonds propres d’Investissement Québec.

« Nous ne finançons pas l’immobilier, ce n’est pas notre mandat. Nous finançons un projet qui augmente la productivité et qui inclut l’immobilier », a déclaré Luc Régnier, directeur régional d’Investissement Québec.

L’usine SM Tardif est l’un des cinq projets qui seront présentés mercredi dans le cadre de la tournée Productivité Innovation d’Investissement Québec, qui fera escale dans la Capitale nationale.

« Ce sont des projets intéressants qui ont reçu des financements au cours de la dernière année et qui peuvent inspirer d’autres entrepreneurs », explique le directeur. « Nous souhaitons soutenir d’autres entreprises, non seulement sur le plan financier, mais aussi dans la mise en œuvre de leurs projets. »

 
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