La filière avicole de La Réunion franchit une étape importante. Un couvoir vient d’être inauguré dans les hauteurs de Saint-Joseph pour produire des poussins péi destinés à la consommation locale. Une satisfaction pour la quarantaine d’éleveurs concernés.
Pour ne plus importer de poussins vivants, une structure vient d’être créée à La Réunion. Pour les éleveurs, cela représente une sécurité en termes d’approvisionnement en poussins d’un jour pour la filière, explique Jérôme Gonthier, président de la Coopérative Les Fermiers du Sud.
Les poussins importés meurent parfois avant d’arriver à la Réunion. Dans le couvoir Eclosia situé à Jean-Petit, dans les hauteurs de Saint-Joseph, jusqu’à 200 000 poussins par semaine peuvent naître.
Les œufs proviennent d’élevages qui produisent des œufs à couver et passent 21 jours au couvoir avant d’éclore. Les poussins d’un jour sont ensuite livrés aux fermes.
Pour Cédric Fontaine, éleveur, cela permet d’avoir des poussins de qualité d’origine réunionnaise et d’augmenter la quantité de production locale.
Pour Patrick Lebreton, le maire de Saint-Joseph, ce couvoir est aussi la réparation d’une injustice. Un nouvel abattoir aurait dû être implanté dans la ZAC Les Terrasses, à Saint-Joseph, Etang-Salé en a finalement été le lieu, par « patriotisme économique », explique l’élu.
Le couvoir trouve normalement sa place à Saint-Joseph car la commune et le Sud Sauvage ont des éleveurs et des agriculteurs concernés, insiste Patrick Lebreton, également premier vice-président de la Région.
La communauté locale et la chambre de commerce étaient présentes hier, mardi 23 avril, pour l’inauguration de ce couvoir. Le projet, porté par la coopérative Fermiers du Sud, a coûté 5,5 millions d’euros.
La Présidente de la Région, Huguette Bello, en a profité pour réitérer la volonté de la communauté d’assumer la gestion des compétences agricoles de u 1euh janvier 2028, avec pour objectif l’autosuffisance alimentaire.
La filière locale produit 16 000 tonnes de poulets par an, et cette production a augmenté de 30 % en 6 ans. Les acteurs locaux de la filière ont encore une belle marge de progression puisque 19 000 tonnes de volailles sont importées chaque année à La Réunion.
