De présumés propriétaires de taudis poursuivis pour avoir loué un logement insalubre à Schaerbeek

De présumés propriétaires de taudis poursuivis pour avoir loué un logement insalubre à Schaerbeek
Descriptive text here

Une société de logement, en tant que personne morale, et trois de ses anciens dirigeants, à titre personnel, ont comparu mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour avoir loué des appartements insalubres rue des Coteaux à Schaerbeek à des sans-papiers, avant de les expulser violemment en avril 2022. Les anciens gérants ont nié avoir été des marchands de sommeil.

“Je n’étais pas impliquée dans cet immeuble, c’était principalement ma fille qui s’en occupait”, a déclaré une ancienne gérante de la société d’habitation, accusée dans cette affaire tout comme son ex-concubin et leur fille, absente mardi. Tous étaient employés dans la gestion de biens immobiliers pour le compte de cette société. «Je l’ai juste soutenue de temps en temps. Je sais que je n’ai pas bien suivi ce bâtiment, mais c’était très complexe là-bas », a-t-elle encore dit.

Quant au dénommé « Mohsine », qui faisait office de concierge et était chargé de percevoir les loyers des locataires, le prévenu a déclaré ne pas le connaître. « À qui a-t-il alors donné l’argent ? » a demandé le juge. “Pas à nous en tout cas, pas à la société”, a-t-elle répondu.

Concernant les problèmes d’insalubrité, la prévenue a affirmé qu’elle et sa fille avaient fait tout le nécessaire pour répondre aux fuites d’eau, pannes de chaudière et autres, notamment en contactant des entreprises de plomberie.

L’immeuble en question est situé rue des Coteaux à Schaerbeek, un immeuble qui était destiné à deux logements mais qui avait été subdivisé en 39 pièces, en totale violation des règles d’urbanisme. Cet aménagement avait été réalisé avant l’achat de l’immeuble par la société défenderesse.

En mars 2022, les sans-papiers qui louaient ces chambres insalubres pour un loyer mensuel compris entre 300 et 400 euros ont été priés par les gérants de quitter les lieux sous quinze jours. Un peu plus tard, en avril, des expulsions sauvages ont eu lieu. L’un des gérants et d’autres hommes, équipés de pieds-de-biche et de masses, ont détruit les portes des chambres et les meubles appartenant aux locataires, selon les récits de ces derniers.

Egalement interrogé par le tribunal, ce gérant a nié tout ce qui lui est reproché, à savoir le délit de marchand de sommeil, celui de menace et celui de harcèlement. « Ma fille m’a demandé d’aller voir ce qui se passait là-bas, parce que ça devenait ingérable. Le nombre de personnes qui y vivaient s’était multiplié. Les voisins se plaignaient du bruit, des coups de feu ont été tirés et un homme a sauté du premier étage… Nous avons essayé de parler, nous avons essayé d’expulser selon les règles, mais cela n’a pas fonctionné… » a-t-il expliqué au juge.

Un jugement sera rendu dans les prochains mois.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Vaud continue son marathon à la recherche de familles d’accueil
NEXT un mois de travaux sur la RD 1029 et une déviation importante près de Poix-de-Picardie