Le Maroc soutiendra-t-il l’indépendance de la Kabylie ? – .

Le Maroc soutiendra-t-il l’indépendance de la Kabylie ? – .
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Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a déclaré son « indépendance » de l’Algérie le 20 avril devant le siège des Nations Unies à New York. L’événement était immense et les militants kabyles ont évoqué ce moment historique avec beaucoup d’émotion. Mais en attendant une reconnaissance internationale et des messages envoyés au Maroc, la réponse du Royaume se fait attendre.

Le MAK, dirigé par Ferhat Mehenni, exilé en France depuis plusieurs années, a officiellement annoncé la création de l’Etat kabyle, territoire actuellement en Algérie. Les Kabyles avaient leur propre régime et étaient autodéterminés dans l’histoire, avant la création de l’Algérie.

Ils ont résisté tant bien que mal aux colonisations successives qu’a pu subir l’Algérie actuelle telle que nous la connaissons, jusqu’en 1857. Dans le premier numéro de son journal officiel publié sur son site, le MAK a tenu à rappeler ce fait historique.

« Jusqu’en 1857, la région kabyle a toujours vécu sous l’autorité de ses Etats fédéraux », indique le document qui ajoute que les premiers historiens à en avoir témoigné furent Ammien Marcellin et Procope.

Cependant, la Kabylie a mis beaucoup de temps avant de se décider à créer officiellement un État face à une Algérie très jalouse de ses frontières héritées de la colonisation française et de son unité nationale, leitmotiv de son armée, l’Armée nationale populaire (ANP). .

En Algérie, les Kabyles qui vivent dans une région montagneuse et parlent la langue amazighe, se sont toujours présentés d’abord comme Kabyles avant de dire Algériens, pour ceux qui se considèrent comme Algériens. D’autres rejettent l’identité algérienne et réclament la « renaissance » de la Kabylie en tant qu’État indépendant.

Ferhat Mehenni, qui dirige le mouvement MAK ainsi que le gouvernement provisoire (Anavad), a souvent appelé le Maroc à reconnaître la Kabylie en l’invitant à franchir cette étape difficile.

La création d’un 6ème État au sein de la région Afrique du Nord n’est pas une tâche facile, et compte tenu de l’histoire du Maroc et de l’unification des tribus et de leur rassemblement autour du Trône, le Maroc aurait du mal à endosser ou soutenir un mouvement séparatiste. Cela ne fait pas partie de sa politique étrangère ; au contraire, le Maroc soutient la souveraineté des États et leur intégrité territoriale. Tout comme il respecte extrêmement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.

Même si la dialectique poussant à soutenir le MAK dans son aspiration à l’indépendance comme il l’a déjà fait pour l’Algérie française, serait très tentante au vu des moyens et des efforts déployés par les autorités algériennes pour démembrer le Royaume de son Sahara, le Maroc ne le fait pas. semblent enclins à recourir à la loi du talion.

Malgré l’escalade de la crise avec l’Algérie qui soutient par tous les moyens possibles et imaginables les séparatistes du Polisario qu’elle finance, et son projet de division au Maroc qui s’élargit aujourd’hui pour soutenir également un parti rifain né à Bruxelles en ouvrant une représentation diplomatique, Rabat ne rend pas la pareille.

Les mouvements séparatistes ne manquent pas en Algérie. Au sud, le Mouvement de libération du sud algérien existe depuis peu et cherche à libérer le sud du pays en prenant les armes. De même, l’Algérie connaît le mouvement Azawad qui aspire lui aussi à l’indépendance…

Jusqu’à présent, le Maroc n’a pas pris de position officielle au sujet de la Kabylie, mais son représentant permanent auprès de l’ONU, Omar Hilale, n’a pas manqué de rappeler à plusieurs reprises à son homologue algérien qui se fait l’avocat du Polisario, que nous le faisons. ne pas jeter la pierre à nos voisins quand leur maison est en verre.

Omar Hilale a réagi aux provocations de son homologue algérien en lui disant que lorsque l’Algérie prétend défendre le Polisario par conviction et soutien aux peuples réclamant la liberté et l’autodétermination, elle refuse ce même droit aux populations réclamant leur indépendance.

« L’Algérie exploite ce principe (droit à l’autodétermination) exclusivement pour le Sahara marocain. C’est la seule question qu’elle soulève depuis des années, sans oser dire un seul mot des autres questions examinées par cette Commission.a déclaré la diplomate marocaine, tout en rappelant qu’elle « nie ce principe à un peuple qui le revendiquait bien avant la création de l’Etat algérien en 1962 : c’est le vaillant peuple kabyle ».

 
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