DéFI et PS sont les partis qui incluent le plus la religion dans leurs programmes respectifs

DéFI et PS sont les partis qui incluent le plus la religion dans leurs programmes respectifs
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La question religieuse est encore très présente dans les programmes des partis politiques belges. Chacun à sa manière en parle, soit pour définir le cadre dans lequel il peut se déployer, soit pour circonscrire les limites entre État et religion. Les partis qui en parlent le plus sont le DéFI, suivi du PS puis du MR. Les partis qui en parlent le moins sont le PTB et l’Écolo. Les Engagés sont à mi-chemin entre les deux.

Sans surprise, Défi est le parti qui consacre le plus de pages à exiger que la religion reste dans la sphère privée et qu’elle ne s’immisce pas dans les activités publiques quotidiennes. Le parti Amarante demande que le principe de laïcité politique soit inscrit dans la Constitution, qu’il consacre le principe de neutralité des services publics et qu’il porte à deux heures le cours obligatoire de philosophie et d’éducation à la citoyenneté. Il demande enfin que le financement des cultes se fasse de manière plus équitable.

Les socialistes, contrairement à ce que pourraient laisser croire les accusations portées contre eux, attachent une grande importance à la laïcité. Il est aussi le seul parti à utiliser ce terme et à lui consacrer un chapitre entier. Le premier point de cette section consiste à inscrire la laïcité dans la constitution.

Le PS souhaite supprimer toute marque de conviction reflétant une conception religieuse sur les murs des édifices publics. Leur programme ne fait cependant aucune mention du voile, du foulard ou de l’abattage rituel. Les églises et les mosquées ne sont évoquées que pour demander des financements pour des lieux de culte plus égalitaires. Au niveau européen, il réclame l’abolition du délit de blasphème, qu’il juge archaïque.

La question de la religion est dispersée à plusieurs endroits dans le programme libéral. Dans l’axe Société, le MR consacre deux pages et demie à la neutralité de l’État dans lequel il réaffirme sa volonté d’inscrire la neutralité dans la constitution, celle d’interdire les signes de conviction dans la fonction publique et celle de « préserver symboliquement la sphère de l’école contre l’intrusion de la religion ».

Toujours dans le cadre scolaire, mais au chapitre pédagogique, le MR rappelle qu’il est opposé à la suppression des cours de religion. Enfin, il touche à la religion mais sans la nommer lorsqu’il insiste sur l’interdiction de l’abattage sans étourdissement.à Bruxelles ».

La neutralité de l’État ne peut être bradée

Dans le volet Égalité des chances de son programme, le PTB appelle, au nom de la lutte contre les discriminations, à interdire l’interdiction du port de la jupe ou du foulard.

Dans le chapitre « Antiracisme », les communistes s’élèvent contre l’interdiction du port du voile dans les entreprises privées, les services publics et les établissements scolaires. Pour promouvoir la coexistence entre les communautés, il appelle à « permettre aux différents groupes et cultures de faire la fête », ce qui inclut les fêtes religieuses. Toujours dans cette réflexion, le PTB défend l’abattage sans étourdissement.

Le mot « Église » apparaît 7 fois dans leur programme, mais uniquement dans l’onglet Justice et uniquement pour parler des abus sexuels qui ont été perpétrés dans ce milieu. Ce passage précise également que « le gouvernement doit respecter la séparation constitutionnelle de l’État et de l’Église ».

Chez les Engagés, la neutralité est un concept d’abord utilisé pour parler d’écologie et de topologie puisque la neutralité carbone fait partie des objectifs environnementaux des centristes et la neutralité concrète répond à leur volonté de désartificialiser les sols. La rubrique « Digital » de leur programme évoque la neutralité, mais celle des algorithmes. Enfin, la fameuse neutralité de l’État qui occupe cycliquement les débats politiques en Belgique arrive dans le chapitre 8, intitulé « assurer une réelle liberté de conviction philosophique et religieuse ».

Ce chapitre d’une page et demie défend le concept de « neutralité bienveillante » pour «garantir la liberté de religion et de culte, dans le respect des principes de l’État de droit et de la séparation de l’Église et de l’État. ».

Sur la question de l’abattage rituel, les héritiers des démocrates-chrétiens proposent une solution intermédiaire pour mettre fin au débat insolvable de Bruxelles qui consiste à recourir à «techniques d’étourdissement permettant de respecter les rites religieux (loi constitutionnelle) tout en évitant autant que possible toute souffrance animale (à inscrire dans la Constitution) ».

Sur la question religieuse, Écolo appelle essentiellement à parvenir à l’égalité de traitement entre les religions et les mouvements philosophiques reconnus. “Dès que les religions répondent aux attentes légales, elles doivent être traitées comme les autres religions reconnues et selon la laïcité organisée, avec des droits et des devoirs égaux. ». Les écologistes souhaitent revoir le système actuel de financement des cultes pour que tout le monde soit traité sur un pied d’égalité.

Sur un autre point, les écologistes parlent de «neutralité inclusive », une vision qui place la liberté de porter des signes de conviction comme principe de base et l’interdiction comme exception. Enfin, au milieu d’une série de recommandations relatives au bien-être animal, Écolo a très vite affirmé vouloir mettre fin à l’abattage sans étourdissement.

Neutralité de l’Etat : “Il y a cette manière typiquement belge d’éviter les problèmes, la stratégie de l’évitement ne mène nulle part”

 
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