« Quatre lignes de bus express arriveront en Essonne dès 2025 »

« Quatre lignes de bus express arriveront en Essonne dès 2025 »
« Quatre lignes de bus express arriveront en Essonne dès 2025 »

Par

Thibaut Faussabry

Publié le

22 septembre 2024 à 13h53

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Cet entretien a été réalisé avant la nomination de François Durovray comme ministre délégué aux Transports dans le gouvernement de Michel Barnier.

C’est la préoccupation majeure des 1,3 million d’Essonnes : mobilité. En cette année 2024, l’Essonne a connu plusieurs bouleversements avec l’arrivée du tramway T12 entre Évry-Courcouronnes et Massy en début d’année, puis celle de la ligne de métro 14 à l’aéroport d’Orly située à Paray-Vieille-Poste.

Alors que la séance de rentrée du conseil départemental se tiendra le 30 septembre 2024, François Durovray, le président de l’Essonne et administrateur d’Île-de- Mobilités, fait une première évaluation et évoque le prochains projets concernant le transport qui se matérialisera dans le ples mois et les années à venir.

Dix mois après la mise en service du tramway T12, êtes-vous satisfait du fonctionnement de la ligne ?

FD: La fréquentation est bonne. Les problèmes techniques de démarrage de la ligne sont plus ou moins derrière nous. Nous disposons désormais de tout le matériel et du personnel.
Même s’il reste encore quelques améliorations à apporter, les chiffres de cohérence sont meilleurs.

Le tramway T12 a connu un démarrage très difficile, ce qui a fortement pénalisé les usagers. Ce tramway a-t-il été lancé trop tôt ?

FD: Du point de vue de l’utilisateur, oui, le T12 a probablement été lancé trop tôt. Cependant, je pense que malheureusement, il n’y avait pas d’autre solution.
Lorsque nous avons été informés par l’exploitant de la panne du moteur, nous avions déjà déclenché la déconnexion de cette partie du RER C (entre Massy et Epinay-sur-Orge), ce qui a eu un impact sur l’ensemble de la ligne.
Autrement dit, si le T12 n’avait pas été mis en service à la date prévue, cela aurait eu un impact monstrueux sur tous les usagers du RER C. La gêne aurait été encore plus grande. Ensuite, évidemment, ce n’était pas agréable et ce n’était pas audible pour les usagers du T12.

Quel retour d’expérience avez-vous, trois mois après la mise en service du prolongement de la ligne 14 jusqu’à l’aéroport d’Orly, aux portes du département de l’Essonne ?

FD: La gare attire en moyenne 33 000 voyageurs par jour, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions. Cela signifie que 20 à 25 % des personnes qui travaillent ou prennent l’avion pour Orly empruntent la ligne 14, ce qui n’est pas neutre.

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Comment assurer une meilleure fiabilité et régularité du RER C qui, en dehors des Jeux Olympiques et Paralympiques, fonctionne difficilement, pénalisant de nombreux voyageurs essonnais ?

FD: Ce paradoxe doit interroger la SNCF. Je pense qu’il faut avoir la même exigence quotidienne que lors des Jeux olympiques. Dans l’Essonne, il y aura, en octobre, une concertation menée par la Région avec les élus des villes traversées par la ligne pour discuter des enjeux de desserte, mais aussi de renouvellement du matériel du RER C. Ensuite, des arbitrages seront faits pour améliorer le fonctionnement de la ligne.

Depuis 2022, le Ring des Ulis, qui constitue un important nœud routier du département, est en travaux. La fin des travaux et la mise en service complète du Ring sont-elles prévues pour la fin de l’année ?

FD: Aujourd’hui, la circulation ne diminue quasiment pas, sauf lorsque l’on arrive au Ring par la D 118. Les travaux seront terminés d’ici décembre prochain. C’est évidemment une très bonne nouvelle pour les automobilistes, car le Ring permet des temps de trajet plus courts et plus sûrs.

Sur la ligne D, quand arriveront les premiers RER NG (Nouvelle Génération) ?

FD: Ils arriveront en décembre sur la branche qui termine à Corbeil-Essonnes.
Sur la branche qui termine à Melun, le système électrique doit encore être renforcé avant l’arrivée du RER NG.
Dans les 4 prochaines années, 140 trains seront déployés sur le RER D. Pour les voyageurs, cela signifiera plus de confort et de régularité.

Dans les prochains mois, la ligne de bus dédiée Tzen 4 sera mise en service entre Corbeil-Essonnes et Viry-Châtillon. Qu’en attendez-vous ?

FD: C’est d’abord le 3ème étage de la fusée en Essonne, après le T12 et la ligne 14 à Orly.
C’est une offre très intéressante car elle traverse des zones très urbaines où il existe déjà un service de bus avec la ligne 402 qui est la plus fréquentée de la grande banlieue.
Le Tzen4 offrira à tous les usagers actuels de la 402, mais probablement à d’autres publics, plus de confort, plus de rapidité et plus de fiabilité sur les horaires grâce au site dédié qui permet d’éviter les embouteillages.

Avec Île-de-France Mobilités, vous êtes à l’origine du projet de création d’un réseau régional de cars express qui permettra de relier la grande couronne aux transports en commun. Où en est-on du déploiement des cars express dans l’Essonne ?

FD: Au niveau régional, la première ligne express de cars a été mise en service le 2 septembre entre Bréval (Yvelines) et La Défense (Hauts-de-Seine) avec des cars existants qui ne sont pas ceux qui circuleront finalement sur les lignes express de cars.
Dans l’Essonne, une quinzaine de lignes verront le jour, dont quatre ouvriront l’an prochain. Ce n’est pas neutre.
Une ligne reliant Corbeil-Essonnes à Rungis via Orly est prévue pour début 2025. Une autre entre Avrainville et Villejuif est attendue en septembre 2025, tout comme la ligne entre Les Ulis et Pont de Sèvres via Boulogne-Billancourt et celle entre Fontainebleau et Évry-Courcouronnes.
Parallèlement, des renforcements de lignes existantes seront également prévus, notamment la 91.06 (entre Massy-Palaiseau Christ de Saclay/Gare du Guichet).
Les nouveaux modèles d’autocars arriveront en septembre et équiperont toutes les lignes.

Où en est-on du déploiement en Essonne de nouvelles lignes dédiées au covoiturage, soutenues par Île-de-France Mobilités ?

FD: J’attends avec impatience que ces lignes de covoiturage voient le jour, normalement au printemps 2025. A la suite d’un appel d’offres lancé par Île-de-France Mobilités, l’Essonne sera l’un des départements expérimentaux avec trois lignes sur le plateau de Saclay (entre Orsay et Vélizy, Le-Christ-de-Saclay et Cernay et Gif-sur-Yvette et Saint-Rémy-Guyancourt),
L’enjeu, à terme, sera de développer des dizaines de lignes de covoiturage.

La mise en service du premier tronçon de la ligne 18 entre les stations CEA Saint-Aubin et Massy-Palaiseau est annoncée pour 2026. Ce délai sera-t-il respecté ?

FD: Il n’y a aucun signal d’alarme à ce stade. La livraison se fera comme prévu.

Le nouveau schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) prévoit notamment le prolongement à l’est de la ligne 18 du métro jusqu’à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) via la station Montgeron-Crosne. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

FD: C’est une bonne nouvelle, car sans inscription au Sdrif, il serait plus difficile de faire avancer les étapes suivantes du projet. Cette première étape, importante, permet le lancement des études pré-opérationnelles par Île-de-France Mobilités dans le cadre du financement du contrat de projet Etat-Région.
Ensuite, il y a bien d’autres étapes à franchir, il faut donc rester prudent. Ce qui est sûr, ce sont les opportunités qu’offrirait une telle extension. L’aéroport d’Orly, qui se trouve actuellement à 45 minutes, voire 1 heure en voiture, ne serait plus qu’à huit minutes en métro.

Ce nouveau Sdrif comprend également le prolongement de la ligne 14 jusqu’à Morangis. En quoi ce prolongement pourrait-il être utile selon vous aux Essonnais ?

FD: Morangis est l’une des communes les moins bien desservies de l’Essonne. Elle accueille déjà le centre de maintenance des trains de la ligne 14, les infrastructures existent donc déjà.
La demande que nous formulons est tout à fait légitime et techniquement réalisable. Une station supplémentaire à Morangis permettrait à de nombreux riverains de rejoindre la plateforme de l’aéroport d’Orly et Paris, sans encombrer la ligne.

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