« Un effet d’annonce » selon la CGT

« Un effet d’annonce » selon la CGT
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Le groupe pneumatique Michelin a annoncé mercredi à Clermont-Ferrand vouloir instaurer un salaire « décent » et un « socle de protection sociale universelle » pour ses 132 000 salariés dans le monde.

Concrètement, cela signifie un salaire minimum porté à 25 356 euros par an (le SMIC s’élève à 21 203 euros brut) pour « assurer les moyens au moins à une famille de quatre personnes – deux parents et deux enfants – qu’un seul salaire permet d’envisager ». le logement, la nourriture, mais aussi l’éducation, les loisirs et un peu d’économies», selon les propos de Florent Menegaux, le PDG du groupe.

« Le seul salaire Michelin ne peut pas faire vivre une famille de quatre personnes »

Cette annonce n’a pas manqué de provoquer une réaction dans les usines. A Blavozy, Hervé Bancel, délégué syndical de la CGT, s’insurge : « Ce n’est pas vrai. Le seul salaire Michelin ne peut pas subvenir aux besoins d’une famille de quatre personnes. Les salaires seraient bien supérieurs à ceux d’un agent de base. Cette annonce ne change absolument rien pour nous.

“Cela ne change absolument rien pour nous”

Il explique : « Aujourd’hui, les travailleurs postés sont payés au-dessus du Smic (+17 %) car ils ont un taux horaire lié à une organisation 3X8, et des primes conventionnelles en rapport avec les désagréments subis. Il existe également des augmentations obligatoires de 10 % pour ceux qui travaillent 48 heures par semaine. Attention donc aux effets d’annonce. Michelin n’a pas annoncé qu’il augmenterait les salaires. Les Michelin ne sont pas des particuliers !

« Nous connaissons les difficultés que nous avons à joindre les deux bouts »

Mais surtout, c’est le terme « décent » qui fait bondir le responsable syndical.

« Le salaire de départ pour nous est de 1 700 euros. Tout le monde le sait : quand on a payé son loyer, son électricité, ses frais d’essence, l’entretien et l’assurance de sa voiture, sa nourriture, on est loin d’épargner et de subvenir aux besoins d’une famille de quatre personnes. Il en faut deux pour travailler. En revanche, là où nous sommes d’accord avec M. Menegaud, c’est dans le constat que le salaire minimum est un salaire indécent : c’est sûr. Nous connaissons les difficultés que nous avons à joindre les deux bouts. C’est concret. »

Concernant le socle universel de protection sociale, Hervé Bancel salue la démarche « pour les salariés à l’étranger, mais nous avons déjà une couverture sociale. Nous avons ce que nous donne la loi française, rien de plus. Il existe un accord de prospective comme dans d’autres entreprises. Quant à ce qui est également annoncé (congé maternité de 14 semaines minimum, congé paternité de quatre semaines payé à 100%), on demande à voir.»

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