20 films ont illuminé l’écran du Festival du film africain du Manitoba

Six films ont été projetés dimanche lors de la dernière journée de la 7e édition du Festival du film africain du Manitoba, qui s’est déroulé au Gas Station Arts Centre de Winnipeg.

Au total, 20 films de genres très variés ont été projetés durant les trois jours de l’événement.

Ben Akoh, le fondateur du Festival, affirme que c’est la variété du contenu proposé qui rend l’événement si charmant.

Vous n’avez pas seulement des documentaires, vous avez aussi des thrillers, des œuvres de fiction et même des biopics qui viennent de toute l’Afrique.il a dit.

Une diversité de contenu pour un festival qui prône une forme de diversité selon lui. D’origine nigériane et passionné de cinéma, il dit avoir toujours voulu mettre en avant la culture scénique de son continent.

L’Afrique est très grande. Il y a beaucoup de cultures différentes, de traditions différentes, etc. Certaines d’entre elles se retrouvent également ici. Et pour moi, le cinéma est une plateforme qui permet de bien montrer et expliquer ces différences. Et c’est pour cela que tous les genres s’y prêtent.

Depuis sept ans qu’elle organise cet événement, l’équipe de programmation a dû faire un choix difficile entre plusieurs œuvres présentées.

Nous regardons entre 200 et 300 films, et nous les sélectionnons en fonction des catégories, du genre, de la provenance et de la qualité. […] Ce ne sont jamais les mêmes réalisateurs chaque année.il assure.

Les réalisateurs des films sélectionnés sont ensuite invités à participer à l’événement.

C’est le cas de Meg Rickards, réalisatrice du thriller intitulé Serpentvenue d’Afrique du Sud pour présenter sa production, elle découvre le Canada pour la première fois.

C’est vraiment bizarre de venir voir votre public manitobain, je n’ai jamais été ici auparavant, mais plus j’en apprends sur l’histoire locale, plus je réalise à quel point nous sommes proches de vous.elle explique.

Son film se déroule à travers les yeux d’une petite fille sud-africaine, sa famille est très pauvre et l’arrivée d’un homme semble tout changer pour le mieux. Seulement, il n’est pas celui qu’il prétend être.

Il s’agit d’un film politique inspiré du livre du même nom, et qui s’applique particulièrement à l’histoire de l’Afrique du Sud, mais il peut aussi concerner d’autres pays du continent.

Une édition difficile

Malgré une programmation très riche, le fondateur du Festival déplore le faible nombre de spectateurs.

Nous manquons tellement de visibilité que, certains jours comme le dimanche, nous ne parvenons pas à trouver notre public.explique Ben Akoh.

Nous aimerions atteindre la barre des 300 personnes, c’est notre objectif.il ajoute.

Il a précisé que le comité d’organisation du festival travaillerait également à faciliter les déplacements des réalisateurs dont les films sont sélectionnés et qui viennent souvent de loin.