A deux mois du passage de la flamme olympique, la tension monte pour les organisateurs de l’événement

A deux mois du passage de la flamme olympique, la tension monte pour les organisateurs de l’événement
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Le département de la Haute-Marne accueillera la flamme olympique le 28 juin. A deux mois du grand jour, tous les détails restent encore à régler. Une œuvre parfois digne d’un événement olympique.

A un peu plus de deux mois d’une épreuve olympique, la tension est forcément à son comble. Cela paraît évident pour les sportifs qui se préparent à la compétition de leur vie. C’est également le cas des organisateurs d’événements.

Cyril Bourcelot a été chargé par le conseil départemental de la Haute-Marne de coordonner le parcours de la flamme olympique dans le département. Cette grande fête populaire et sportive est prévue le 28 juin et la dernière ligne droite est, comme prévu, redoutable. “Quand on m’a proposé de réaliser le parcours du relais de la flamme, sur le papier c’était génial”dit-il avec un éclat de rire.

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L’intégralité du parcours de la flamme olympique en France, du 8 mai au 26 juillet 2024.

© Paris 2024

En fait, la situation reste un peu plus difficile. Hier lundi, Cyril Bourcelot avait rendez-vous à Langres pour revoir avec le préfet de la Haute-Marne le parcours du convoi de la Flamme olympique dans la cité lingonienne.

« Nous devons tout finaliser. Là, nous peaufinons les derniers détails des parcours dans les différentes villes qui accueilleront la flamme. Il faut tout voir avec les forces de sécurité intérieure, Madame la Préfète et il faut tout anticiper pour que tout se passe bien le jour J. »

Pour l’heure, les tracés Chaumont, Saint-Dizier et Colombey sont en cours de validation. Cette semaine, les circuits de Langres et Nogent devraient être réparés. Il faudra encore finaliser les tracés dans les rues de Bourbonne-les-Bains et de Froncles. Le parcours final du relais de la flamme sera dévoilé au public le 15 mai.

« D’ici là, il reste encore des détails à revoir, précise Cyril Bourcelot. Par exemple à Saint-Dizier, nous avons dû modifier légèrement le tracé, car une grue était installée dans une rue. Il faut donc faire un petit détour sinon la caravane ne pourra pas passer et un accès doit être prévu pour les secours. Chaque modification a forcément des impacts, il faut donc régler les derniers détails avant d’obtenir la validation de la préfecture.

Derrière l’image de la foulée souple et joyeuse du porteur de la flamme, se cache en réalité une immense et lourde machine de coordination, depuis les bureaux de Paris 2024 jusqu’aux villages de Haute-Marne. « C’est très compliqué car selon les événements qui peuvent survenir, ce qui était valable il y a six mois ne l’est plus aujourd’hui. Parfois il y a des changements entre les directives du début de semaine et celles de fin de semaine donc c’est compliqué de tout mettre en place.

Depuis l’attentat de Moscou du 22 mars, le plan d’autodéfense est passé au niveau d’attaque d’urgence en France. Dans ce contexte, rien ne doit être laissé au hasard.

« Évidemment, nous comprenons l’impact que cela aurait aux niveaux national et international si quelque chose se produisait. C’est évident. Mais c’est vrai que nous préférerions avoir une feuille de route fixe pour mieux nous organiser. C’est d’autant plus compliqué qu’on n’a pas toujours les mêmes informations entre la préfecture, les communes ou le département, d’où l’intérêt de se rassembler sur le terrain pour se coordonner. .»

Derrière ces atermoiements, c’est toute l’organisation des événements de cette journée du 28 juin qui est suspendue. A Colombey-les-Deux-Eglises, le passage de la flamme est organisé comme une magnifique fête. Le maire, Pascal Babouot, a prévu les choses en grand.

Au programme, 300 enfants des écoles de la commune et des villages alentours, un lâcher de ballons, des panneaux représentant Charles De Gaulle et ses liens avec le sport répartis dans tout le village et des animations au pied de la Croix de Lorraine… Toute la population de la commune devrait donc célébrer l’événement sur les 1,1 km du parcours.

Dans ce programme visiblement bien huilé, les évolutions des directives du CIO peuvent remettre en cause bien des choses. « La semaine dernière, nous avons appris qu’ils avaient modifié l’heure du repas des compagnons de la flamme, soit une quarantaine de personnes. Ce n’est pas grand chose sur le papier, mais en réalité cela change tout. l’organisation avec les bus scolaires notamment, il peut y avoir un effet domino sur tout ce qu’on a déjà prévu.

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Vue aérienne de Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne, aujourd’hui.

© Alexandre Marchi/MaxPPP

Le maire de Colombey peut le comparer à un autre événement majeur qui fera étape à Colombey cet été : le 6 juillet, le village du Haut-Marne accueillera la ligne d’arrivée de la huitième étape du Tour de France.

« Pour le Tour de France, nous avons affaire à des gens très réactifs et habitués à organiser chaque année un événement de cette ampleur. Pour les Jeux, on sent que ce n’est pas le même monde, les “règles sont très strictes, et il y a beaucoup de pression sur la sécurité, notamment à Colombey qui est une ville symbolique en France.”

En tout cas, malgré les difficultés, rien ne semble égaler l’enthousiasme du maire de Pascal Babouot. “La fête sera merveilleuse et tout se passera bien.. Et aucune nouvelle directive de Paris 2024 ne pourra changer son pronostic.

 
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