Veytaux ne veut pas fusionner avec Montreux. La petite ville de 1000 âmes, connue pour abriter le château de Chillon, a refusé dimanche de s’unir à sa grande voisine de 26’700 habitants.
Sans surprise, Montreux s’est prononcé en grande majorité en faveur de la fusion, à 83,3%. A Veytaux, c’est le « non » qui l’a emporté de justesse, à 51,49% (208 non, 196 oui), ce qui a entraîné l’échec du mariage. La participation a été respectivement de 35,1% et 59,5%.
Montreux et Veytaux sont déjà liées par plusieurs accords intercommunaux. Et pour les opposants à la fusion, la situation actuelle est satisfaisante. Ils craignent notamment qu’une fusion entraîne une perte d’identité pour Veytaux, qui aurait été « absorbée » par Montreux.
Dans le camp adverse, on estimait que la fusion aurait permis à Veytaux d’améliorer ses services à la population et d’avoir plus de poids dans les décisions cantonales.
Sur le plan politique, les autorités montreusiennes ont soutenu la fusion. Ce n’était pas le cas à Veytaux où, dans son avis au Conseil municipal, la Municipalité avait indiqué qu’elle était unanimement opposée à cette alliance. «La perte des avantages liés à une petite entité est difficilement compensée par les avantages que Veytaux trouverait au sein d’une grande», avait-elle précisé.
Dans un communiqué diffusé dimanche, la Municipalité de Montreux dit «prendre acte de cette décision qui met un terme à un long processus d’analyse et de construction avec les autorités veytauviennes». Elle relativise toutefois ce résultat «qui n’a que peu d’impact sur la vie quotidienne de la population montreusienne».
Pas un premier refus
Les origines de la votation de dimanche remontent à fin 2018 lorsque les citoyens de Veytaux ont demandé à leur Commune, en votant pour une initiative populaire, de se rapprocher de celle de Montreux en vue d’une fusion. Un accord de fusion a été élaboré, puis validé en mai dernier par le législateur des deux communes. Le projet n’ira toutefois pas plus loin.
Il faut noter que ce n’est pas la première fois que Veytaux refuse une fusion. En 1961, ses citoyens n’avaient pas suivi leurs voisins du Châtelard et des Planches qui, en unissant leurs deux communes, donnèrent naissance à Montreux.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats