« Il faut ajouter un peu d’humanité », selon un expert

« Il faut ajouter un peu d’humanité », selon un expert
« Il faut ajouter un peu d’humanité », selon un expert

Le réseau de la santé fait preuve d’un manque d’humanité et d’employés compétents pour prendre soin des personnes âgées, dénonce un avocat et président du Conseil pour la protection des malades (CPM).

Un homme attaché à une chaise face à un mur, un autre à qui on a refusé de l’aider avec la litière qu’il avait achetée… les exemples sont nombreux, selon Paul G. Brunet, président du CPM.

Il serait confronté à ces cas quotidiennement.

« Je voulais dire à l’ombudsman que s’il veut d’autres exemples, nous en avons plein », a-t-il déclaré dans une entrevue avec LCN.

Le Protecteur du citoyen a déposé son rapport annuel plus tôt cette semaine. M. Brunet en a profité pour critiquer le manque d’humanité du réseau de la santé et l’usage abusif de la force pour contrôler les personnes dans les établissements de santé.

Selon lui, certains employés ne connaissent même pas les droits des utilisateurs.

« Les CHSLD qui ne font pas le travail… il y en a qui le font, il faut le rappeler, mais il y en a qui ne savent pas le faire, qui ont une formation, mais qui ne savent pas comment agir avec les gens », explique-t-il.

“J’ai [une patiente] au CLSC du Lac Saint-Louis, elle ne peut plus recevoir de soins depuis des semaines! » s’exclame-t-il.

« Je ne dis pas que cela se produit dans la plupart des endroits, je dis simplement que dans de nombreux endroits, nous devons intervenir », insiste-t-il. « Nous devons ajouter un peu d’humanité, allez

Selon le président et avocat, l’un des problèmes de nombreux employés est le manque de vocation et de passion pour le domaine. « Je soupçonne qu’il y en a qui n’ont pas les valeurs pour travailler dans le réseau de la santé, encore moins dans les CHSLD », note-t-il.

Conséquences néfastes pour les patients

Ce manque de services jouerait un rôle sur la santé physique et mentale de ces résidents, affirme M. Brunet.

« Lorsqu’une personne âgée ou handicapée est hébergée et qu’elle a vraiment le sentiment d’être traitée comme un numéro […]« Je trouve ça insultant », déplore-t-il.

Il dénonce également les repas qui sont mauvais ou qui n’ont « aucun goût ». « Les gérants n’osent même pas les goûter », critique-t-il.

Une action collective est en cours depuis 2018 concernant ces abus. Le procès est toujours en cours.

« Si on ne règle pas les choses, on va se retrouver à devoir verser des indemnités à des milliers de résidents de CHSLD », conclut M. Brunet.

Pour regarder l’interview complète, cliquez sur la vidéo ci-dessus.

 
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