Après un printemps difficile, des coups durs, des remises en question et des intentions de vote qui stagnent, le coporte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme que sa motivation à s’impliquer en politique est aussi forte qu’elle l’était à ses premiers jours à l’Assemblée nationale il y a huit ans.
J’y crois encore. Si je n’y croyais plus, je ne serais pas là devant vous aujourd’hui.
Dans une interview à l’émission LE Dans les coulisses du pouvoiril reste néanmoins lucide.
C’est vrai qu’on a moins d’attention médiatique qu’avant, c’est vrai qu’il y a d’autres partis qui en ont peut-être un peu plus.
Québec solidaire traîne du terrain dans les intentions de vote depuis plusieurs mois. Les plus récents sondages le placent en troisième position avec 13 ou 15 % des électeurs qui voteraient pour ce parti. Mais il en faut plus que ça pour ébranler le co-porte-parole de solidaire.
Peut-être que si nous nous impliquions dans la guerre d’identité entre François Legault et Paul St-Pierre Plamondon, et que nous ajoutions ensuite de l’huile sur le feu, peut-être ferions-nous plus souvent les manchettes.
demande Gabriel Nadeau-Dubois. Mais ce n’est pas notre vision du Québec.
Québec solidaire ne cherche pas à gagner en popularité ni à faire les manchettes, assure M. Nadeau-Dubois en entrevue.
Photo: Radio-Canada / Jonathan Dupaul
Il affirme que son parti ne cherche pas à gagner un concours de popularité ou prendre des raccourcis pour performer
ou à faire les gros titres
.
Demandez-moi ce que je préfère : cinq points dans les sondages ou améliorer concrètement le quotidien de dizaines de milliers de Québécois, je n’hésiterai pas. Nous faisons de la politique pour le monde.
Le chef du Parti de la gauche québécoise, qui disait il y a un an vouloir faire de Québec solidaire « un parti de gouvernement », se concentre désormais plutôt sur les efforts nécessaires pour s’attaquer aux problèmes quotidiens des citoyens québécois.
Il y a des raisons d’agir au Québec et de s’impliquer en politique tous les jours dans le journal.
il juge.
Avec passion, il cite la crise du logement, de la santé, de l’éducation, de l’adaptation au changement climatique et de l’accès aux services publics.
Reproduire un succès
Plusieurs fois au cours de l’entretien, il revient sur sa grande victoire de la dernière session parlementaire : convaincre le gouvernement et les autres partis du Salon Bleu d’élargir la « loi Françoise David » pour mieux protéger les locataires de 65 ans et plus.
Nous avons fait le travail
il se vante. Nous avons demandé un moratoire de trois ans sur les révocations et pour aider les personnes dans la rue.
Avec le recul, je constate que malgré les turbulences et les bouleversements internes, nous avons tenu nos promesses.
QS va maintenant tenter de convaincre le gouvernement Legault de conclure une entente avec Ottawa pour récupérer les 200 millions $ disponibles et pour implanter un programme de repas scolaires dans les écoles du Québec.
Nous avons la responsabilité, en tant que société, d’offrir un filet de sécurité de base, et je pense que le Québec est capable de le faire.
Dans son dernier budget, la ministre fédérale des Finances a annoncé un financement d’un milliard de dollars sur cinq ans pour un programme national de repas scolaires. Jusqu’à présent, Terre-Neuve-et-Labrador est la seule province à avoir conclu une entente avec Ottawa, mais plusieurs autres sont en pourparlers pour y parvenir.
À la recherche d’un co-porte-parole
Québec solidaire est toujours à la recherche d’un co-porte-parole depuis le départ dramatique au printemps d’Émilise Lessard-Therrien, qui évoquait des difficultés de travail au sein de l’organisation et avec son co-porte-parole.
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Émilise Lessard-Therrien a démissionné de son poste de co-porte-parole féminine quelques mois seulement après avoir été élue par des militants. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Spencer Colby
Ce départ, ajouté aux critiques incendiaires de l’ex-députée Catherine Dorion concernant le leadership de Gabriel Nadeau-Dubois, aura précipité une remise en question du parti et de ses pragmatique
.
Ça fait mal. Je crois que je m’en suis remise maintenant. Mais ce n’est pas facile d’être critiqué par des gens si proches de vous.
admet le co-porte-parole de la solidarité, qui explique s’être posé de nombreuses questions, notamment sur son avenir en politique.
Québec solidaire acceptera les candidatures pour le poste de co-porte-parole jusqu’au 15 octobre. Le choix des militants sera annoncé un mois plus tard. Pour l’instant, seule Ruba Ghazal a manifesté son intérêt.
Bien qu’il garde une certaine réserve pour ne pas brouiller la course, Gabriel Nadeau-Dubois se voit ailleurs fonctionne très bien
avec la députée de Mercier.