Les conducteurs marocains bravent les intempéries… « une aventure mortelle » face aux inondations

Les conducteurs marocains bravent les intempéries… « une aventure mortelle » face aux inondations
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Des réactions mitigées ont accompagné les photos et les clips vidéo qui ont circulé au cours des deux derniers jours et qui concernent les axes routiers dans les zones qui ont connu de violents orages, que ce soit Tata, Tinghir, Ouarzazate ou Zagora, car ces photos documentaient la traversée ou les tentatives de traversée par des automobilistes ou des professionnels sur des vallées et des ponts fortement recouverts par les inondations.

Les mêmes contenus numériques ont montré des tentatives de traversée de vallées qui ont entraîné des pertes pour certains véhicules utilisés pour le transport de marchandises et de personnes, ou pour des véhicules personnels, après avoir été emportés par les inondations, leur causant de très graves dommages ; plusieurs commentateurs ont interagi à ce sujet, entre ceux qui ont confirmé que l'affaire était due à « l'imprudence de certains conducteurs et à leur aventure en défiant des facteurs objectifs » et ceux qui ont insisté sur le fait que « la réalité des routes dans un certain nombre de zones ne peut pas répondre à un léger changement de temps, ce qui incite à la mobilisation préventive des services compétents ».

Hespress a discuté de cette question avec des professionnels du secteur des transports, sur la base de ces cas, et ils ont confirmé qu'il y a « ceux qui risquent leur vie et défient dans une large mesure des conditions complexes liées à la météo », tout en soulignant que « la responsabilité ici est partagée et est également assumée par les autorités officielles concernées pour leur échec à développer les routes en premier et à élever le niveau de la signalisation routière et à guider les professionnels dans des circonstances aussi difficiles ».

S’exprimant à ce sujet, Mustafa Al-Kahel, syndicaliste du secteur des transports et de la logistique, a déclaré qu’au début, « un certain nombre de professionnels en particulier sont obligés d’emprunter des routes et des chemins accidentés qui impliquent un grand danger à la lumière de divers facteurs géographiques, en plus du manque d’alternatives afin d’éviter certaines des catastrophes et des dangers auxquels ils peuvent être confrontés ».

Al-Kahel n’a pas nié, lors de son entretien avec Hespress, « l’existence d’aventures de certains professionnels du transport qui conduisent des véhicules utilitaires en tentant de franchir des ponts ou des axes routiers qui subissent des torrents d’eau lors de fortes intempéries ; ceci s’applique à ce qui se passe actuellement dans les régions de Ouarzazate, Tinghir, Zagora et Tata », considérant que « l’affaire comporte un danger et un risque pour la vie du conducteur ».

Le porte-parole a révélé que « la responsabilité reste généralement partagée entre les chauffeurs indépendants et professionnels et les intérêts du gouvernement ; d’abord en raison de la faiblesse de son équipement routier dans un certain nombre de régions, et ensuite en raison de son incapacité à recruter adéquatement ses cellules pour guider les conducteurs sur les routes et leur clarifier la nature de la situation pendant ces périodes, tant qu’il existe des bulletins d’alerte émis à l’avance par les intérêts officiels ».

Le professionnel précité a ajouté : « Nous soulignons à cet égard la nécessité d’élever le niveau de vigilance du ministère de l’Intérieur, de la Gendarmerie Royale et du ministère des Transports et de la Logistique afin de mettre à disposition le plus grand nombre possible d’équipes capables de surveiller la nature du trafic et des mouvements sur les routes nationales et régionales pendant les périodes d’inondations et de pluies torrentielles », rappelant enfin la présence de ceux qui risquent leur vie face à une réalité climatique et naturelle accompagnée d’une réalité de développement.

Dans le même ordre d’idées, Abdelhak Bahri, professionnel du secteur des transports et syndicaliste à l’Union générale des travailleurs marocains, est intervenu, estimant essentiellement qu’« il y a des conducteurs, y compris des professionnels bien sûr, qui sont imprudents et n’appliquent pas les principes du professionnalisme ; en plus des conducteurs autonomes bien sûr, qui possèdent des véhicules privés et qui à leur tour font preuve d’une sorte d’imprudence ou d’improvisation lorsqu’ils traversent des sections de route dangereuses ».

Al-Bahri a confirmé, dans une déclaration à Hespress, que « la responsabilité du chauffeur ne peut être négligée à cet égard, car nous suggérons que la méthode de gestion des événements météorologiques lors de la délivrance de la carte professionnelle soit renforcée. Cela s'ajoute à un ensemble de facteurs objectifs qui se chevauchent pour mettre le chauffeur devant une dure réalité ».

L’intervenant a relevé ici quelques points, notamment « la faiblesse de la signalisation routière proactive, et la faiblesse de l’élargissement et de l’explication du contenu des bulletins d’alerte orange ou rouge au profit des professionnels qui circulent sur les routes régionales ou nationales », réaffirmant au final « l’importance d’une mobilisation maximale dans ce contexte afin de faire face à tout ce qui pourrait constituer un danger pour toute catégorie professionnelle dans le Royaume ».

 
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