la Cour des comptes estime que l’Europe n’est pas prête – Libération – .

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Dans un rapport publié ce lundi 22 avril, la Cour des comptes européenne estime que trois conditions nécessaires ne sont pas réunies pour atteindre cet objectif, fixé par l’Union européenne.

Il y aurait encore beaucoup de chemin à parcourir. Dans un rapport publié ce lundi 22 avril, la Cour des comptes européenne, l’organisme indépendant de contrôle financier de l’UE, se montre sceptique quant à l’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre pour 2035. Objectif en question, entériné par une législation adoptée en mars 2023, doit aboutir à la fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves d’ici ce même horizon. Un délai un peu trop court, estime la Cour des comptes. Et ce, pour trois raisons.

D’abord “échec” : la réduction des émissions de CO2 des voitures à moteur thermique (essence et diesel). La Cour des comptes européenne souligne que les émissions des voitures neuves n’ont commencé à baisser qu’en 2020, “soit 11 ans après l’entrée en vigueur du premier règlement en la matière”. « Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu’il y a 12 ans »souligne Nikolaos Milionis, l’un des auteurs.

Le développement des carburants alternatifs (biocarburants, carburants de synthèse, hydrogène) constitue le deuxième axe identifié par la Cour. Mais les auteurs « a souligné l’absence d’une feuille de route précise et stable pour résoudre les problèmes à long terme du secteur : la quantité de carburant disponible, les coûts et le respect de l’environnement »ils expliquent.

Dépendance « extrême » aux importations

La troisième voie est le développement des véhicules électriques. L’UE doit améliorer « de manière significative » sa compétitivité, notamment pour la fabrication de batteries. « L’industrie européenne des batteries est à la traîne »malgré « une aide publique importante », notez les auteurs: « moins de 10 % de la capacité de production mondiale » est basé en Europe et en Chine « détient à lui seul 76 % de la capacité mondiale ».

« Nous souhaitons attirer l’attention sur les faibles capacités de production et les risques liés aux importations de batteries. » a souligné lundi Afonso De Castro Malheiro, l’un des auteurs, lors de la présentation du rapport à la presse. Le document note le « extrême dépendance » d’Europe « importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels il n’a pas d’accords commerciaux satisfaisants » ou présenter « risques géopolitiques pour l’autonomie stratégique de l’Europe », « sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières sont extraites. »

Ainsi, l’Europe « importe 87 % de son lithium brut d’Australie, 80 % de son manganèse d’Afrique du Sud et du Gabon, 68 % de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40 % de son graphite de Chine ».

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