près de deux ans de prison après s’être présenté chez son ex malgré le port d’un bracelet anti-réconciliation

près de deux ans de prison après s’être présenté chez son ex malgré le port d’un bracelet anti-réconciliation
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SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU | L’homme qui a réussi à s’introduire par effraction dans la maison de son ex-compagne sans déclencher d’alerte malgré le port d’un bracelet anti-rapprochement l’été dernier a écopé lundi d’une peine de près de deux ans de prison.

Soulagée que Bobi Pollak reste encore quelques mois derrière les barreaux, sa victime estime néanmoins que sa peine de 22 mois reste trop courte pour ses actes.

« Il n’a aucun remords. Il aurait dû avoir au moins cinq ans. Là, il est à l’intérieur pour que je sois en sécurité, mais en sortant, il y a quand même un risque. J’ai peur qu’il revienne”, a confié lundi la jeune femme de 32 ans qui a interrogé le Journal pour dissimuler son identité.

Elle venait de témoigner courageusement devant le tribunal pour dénoncer les séquelles psychologiques subies au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le tribunal a ensuite approuvé la suggestion commune présentée par les avocats concernant l’homme de 34 ans qui a plaidé coupable de voies de fait, de harcèlement et de manquement aux conditions.

Insister

Les événements présumés se sont déroulés sur une période de plusieurs semaines l’été dernier. Pollak a eu du mal à accepter la séparation du couple survenue fin juillet, après plus d’un an de relation.

Il a alors causé des ennuis à son ex-compagne, notamment en se présentant à son domicile et en tentant de communiquer avec elle à plusieurs reprises.

Fin août, le tribunal lui a même ordonné de porter un bracelet anti-réconciliation (ARB), tant il a insisté.

Puis, le 10 septembre, alors qu’il n’aurait pas dû pouvoir approcher son ex, Pollak s’est présenté chez elle et est entré illégalement dans sa chambre.

Selon le parquet, c’est pour une raison technique concernant la connexion du bracelet que celui-ci n’a émis aucun signal vers la centrale lors de l’infraction.

Terrifiée, sa victime a heureusement réussi à se réfugier chez un voisin.

Pas assez grave

Aujourd’hui, la jeune femme est satisfaite d’avoir porté plainte, mais se dit déçue du peu de temps dont elle aura besoin pour souffler et retrouver sa tranquillité d’esprit.

« Le système judiciaire a fait ce qu’il avait à faire avec les lois dont nous disposons. Mais à mon avis, cela devrait être plus sévère», a déclaré la jeune femme, bien entourée de ses proches.

Un ancien conjoint de Pollak était également présent à l’audience pour la soutenir.

«Je voulais être là pour elle quand elle parlait», a expliqué celle qui n’a jamais porté plainte, mais qui raconte avoir vécu quatre ans de relation toxique avec Pollak.

Lors de sa comparution, il est apparu détendu. Le juge Stéphane Godri lui a même demandé de garder pour lui ses propos et remarques.

« La haine et le manque d’empathie, de compassion et la prise de responsabilité de ses actes devraient avoir un effet plus important sur la peine », a déploré sa victime.

Autres étuis à bracelets

A noter également que Pollak a un historique dans des dossiers similaires, dans un dossier très similaire, datant de 2020.

Depuis la mise en œuvre des BAR en 2022, quatre autres cas problématiques ont été recensés par Le journal.

En soustrayant sa détention provisoire, Pollak n’a plus qu’un peu plus de 10 mois d’emprisonnement à purger.

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