Poursuivre sa formation professionnelle dans une école supérieure (ES) en Suisse incite souvent les étudiants à découvrir le pays. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiée ce lundi. Conclusions : sur dix titulaires d’un diplôme ES obtenu entre 2016 et 2020, quatre ont suivi leur formation hors du canton où ils étaient domiciliés. Ce choix est lié notamment à l’absence d’offre correspondante dans le canton de résidence.
Mais les différences entre cantons peuvent être importantes. Zurich et Vaud ne voient que 16% et 15% de leurs étudiants ES quitter leur territoire alors que cette proportion est de 91% à Fribourg. La raison est simple : les régions ont centralisé leur enseignement supérieur et Vaud est un « hub » en Suisse romande. C’est au Tessin que la part des diplômés ES ayant suivi leur formation hors du canton est la plus faible (6%).
En revanche, si la mobilité est importante pour suivre une formation adaptée à ses aspirations, la barrière de la langue reste quasiment infranchissable selon les données de l’OFS. Seulement 2 % des diplômés ont exploré d’autres régions linguistiques. Au Tessin et dans les Grisons, les étudiants sont moins prudents. 7% se sont aventurés à la découverte d’autres cultures. Il y a encore 4% de francophones qui ont franchi la barrière du rösti, alors que moins de 1% des germanophones l’ont fait.
Après leur formation, 12% des diplômés ES ont changé de canton. Une fois le papier en main, les changements de domicile liés au lieu de travail sont faibles dans les cantons les plus grands, à savoir Zurich et Berne. Les titulaires d’un diplôme ES des cantons de Genève, Vaud, Jura et Tessin sont également moins susceptibles que la moyenne de quitter leur canton après leurs études professionnelles et font donc moins souvent la navette.
