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« Libé » a demandé à Météo France d’analyser la séquence pluvieuse actuelle : sur le dernier semestre, la métropole a connu un excédent de précipitations de 36 %. Provoquant des inondations dévastatrices, ce phénomène rare a rempli les rivières et les nappes phréatiques après deux années de sécheresse.
Sols gorgés d’eau, jours de pluies à répétition et même de neige en altitude le week-end dernier, rivières côtières de la Somme et de la Canche (Hauts-de-France) toujours en alerte jaune pour risque d’inondation… Après un automne et un hiver humide, le début de le printemps semble très humide. Mais est-ce plus qu’une impression, après deux années de sécheresse ? La France est-elle désormais confrontée à trop d’humidité ? N’avons-nous pas oublié à quoi ressemblaient les saisons des pluies ? Libé a demandé à Météo France de fournir des données précises pour tenter de répondre à ces questions.
Cette semaine encore, le pays connaîtra des perturbations même si celles-ci ne devraient rien de comparable aux averses de début avril. Au cours des dix premiers jours du mois, certaines régions du nord ont reçu autant de pluie que quatre semaines complètes d’avril en apportent habituellement. « De la Bretagne à la Champagne, en passant par la Normandie, l’Ile-de-France et les Hauts-de-France, certaines régions affichent déjà complet ou presque pour le mois d’avril. » explique Christine Berne, climatologue à Météo France. Ainsi, la station Paris Montsouris a rempli sa jauge à hauteur de l’équivalent de 81% du total pour un mois d’avril complet. Nantes affiche 75%, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) 95%, tandis que le niveau à Cambrai (Nord) s’élève à 115%, ce qui signifie que le mois est déjà excédentaire de 15%.
Mars avait déjà été “marqué par prec
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