En Haute-Loire, PEM a ouvert ses portes au public pour attirer les futurs professionnels

Le club d’entreprises entre Lafayette et Gévaudan a organisé, en lien avec la communauté de communes des Rives du Haut-Allier, des journées portes ouvertes dans quatre entreprises du secteur en fin de semaine dernière. A Siaugues-Sainte-Marie, chez PEM, spécialiste des revêtements électrolytiques et chimiques, c’était l’enthousiasme.

Près de 500 personnes avaient réservé leur place pour visiter l’un des joyaux technologiques de la Haute-Loire, PEM (filiale du néerlandais Aalberts). L’événement s’inscrivait dans le cadre d’une initiative portée par le club Entreprendre entre Lafayette et Gévaudan, qui regroupe une cinquantaine d’adhérents. Vendredi et samedi, quatre entreprises ont ouvert au public : Les Ateliers de la Bruyère, à Saugues et Langeac, la scierie Borie à Salzuit, TMUA à Langeac et donc PEM, de Siaugues à Saugues.

Cette journée portes ouvertes avait un double objectif : montrer les spécificités et les atouts, afin de démystifier certaines idées reçues mais aussi, pourquoi pas, attirer les futurs collaborateurs.En petits groupes, les visiteurs étaient invités à découvrir six ateliers à Siaugues.

Comme beaucoup d’entreprises du secteur industriel, PEM connaît des difficultés de recrutement. Ce type d’événement permet de montrer la diversité des métiers (80), des conducteurs de lignes aux contrôleurs de gestion, en passant par les techniciens de maintenance et les docteurs en chimie. Côté salaires, la rémunération varie de 30 000 euros à 80 000 euros annuels. Pour la rémunération minimale, c’est bien meilleur que le « salaire décent » proposé aux salariés de Michelin à Clermont-Ferrand.

Par ailleurs, « l’accord de participation précise que 30 % des bénéfices sont versés à parts égales aux salariés », est-il précisé dans les locaux du Haut-Allier.

PEM recrute actuellement des techniciens de maintenance, des personnes en production, usinage, comptabilité, vente, etc.Il n’existe que trois usines de ce type en France : Orelec, Diehl Power Electronic et PEM.

L’entreprise fondée par Pierre Claude Favard cultive l’autonomie à tous les niveaux : en termes de gestion de production, ainsi qu’en automatisation de la gestion. « Nous fabriquons nos machines, tout comme nos produits chimiques. Nos concurrents achètent des bains à l’extérieur. Nous nous approvisionnons en ingrédients et créons nos propres solutions. Nous sommes totalement autonomes et ce savoir-faire est reconnu mondialement. Nous avons par exemple co-écrit la norme Valéo sur le traitement global des surfaces », assure Sébastien Savel, le directeur de l’établissement.L’effectif compte actuellement 230 salariés répartis sur les sites de Saugues et Siaugues.

C’est sans doute ce qui lui permet de se positionner comme l’un des leaders européens de la transformation des métaux, sur un marché qui ne compte que 12 concurrents.

Les pièces fabriquées chez PEM permettent d’équiper les véhicules de presque tous les constructeurs automobiles, les camions (DAF, Mercedes, Scania…), la société Schneider… On retrouve également des pièces du Haut-Allier dans les prises RJ 45 des box internet, les des disjoncteurs qui équipent les coffrets électriques des habitations, dans 95% des skis (PEM détient la quasi-totalité du marché de l’anodisation de l’aluminium pour skis). Il existe même des connecteurs traités au PEM dans le télescope spatial James Webb !

Cédric Dédieu3d91e8c55a.jpgLes pièces conçues et fabriquées par PEM équipent aussi bien les Dacia que les Ferrari.

 
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