la vie « roman policier » de l’homme aux 50 000 grands vins

la vie « roman policier » de l’homme aux 50 000 grands vins
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Je ne serais pas allé en Afrique du Sud, je n’aurais pas appris l’anglais, je ne me serais pas retrouvé avec des clients buvant de bons vins… Je n’y serais pas. Parmi les caisses de grands vins, 50 000 bouteilles minutieusement classées dans sa cave, à La Chapelle-Bâton, dans les Deux-Sèvres, Michel-Jack Chasseuil revient sur les origines de cette collection qui fait rêver le monde entier.

Tout a commencé dans ce village. Dans le café du grand-père, qui offrait chaque année des bouteilles à la famille, suscitant l’intérêt du jeune Michel-Jack. Mais c’est à Paris, dans les plus grands restaurants, qu’il apprend la science des grands vins.

« Les vins les plus chers »

L’ouvrier entré chez Dassault gravit rapidement les échelons, se retrouvant responsable de la vente des chasseurs Mirage à la Libye. Il a également passé trois ans en Afrique du Sud, où il a appris l’anglais. De retour à Paris, c’est lui qui accompagne la clientèle étrangère vers les meilleurs restaurants : « Nous avons systématiquement pris les vins les plus chers ! »

Même s’il est dans les petits papiers de Marcel Dassault (par la philatélie !), Michel-Jack se retrouve quand même ” dans le placard “ pour dix ans: « Les services secrets israéliens ont tout fait pour faire dérailler la vente à Kadhafi. Ma vie est un roman policier ! » Les aléas de l’époque lui donnent le temps de s’intéresser à un domaine à Pomerol, dont la propriétaire Mary Domergue ne donne plus de nouvelles aux amis clients.

Le patrimoine de Pomerol

«Je suis allé la voir. Elle vivait dans la pauvreté, elle avait besoin d’aide. Je prenais soin d’elle, elle vivait avec mon fils et moi. » À son décès en 1985, Michel-Jack hérite de la moitié du domaine Feytit-Clinet. En 2000, il a pu racheter l’autre moitié à la mairie de Bordeaux. Son fils Jérémy, œnologue, le dirige désormais.

En 1989, Michel-Jack quitte Dassault et s’installe à La Chapelle-Bâton, dans une maison familiale qu’il reconstruit en surface… et en sous-sol. Retraité à 47 ans, il laisse libre cours à sa passion pour le vin et collectionne les grands vins qu’il achète et revend : « Uniquement les meilleurs producteurs, uniquement des millésimes d’exception. »

« Les prix se sont envolés »

Les Deux-Sévrien ont été précurseurs : « J’ai acheté du Bourgogne dans chaque catégorie, nous avions ce que nous voulions. A partir de 2000, les prix s’envolent avec Internet et Robert Parker. En 1980, j’ai acheté une bouteille de Romanée-Conti 1945 pour 15 000 francs. Trois mois de salaire à l’époque. L’un d’eux a été vendu à Londres pour 500 000 $. » Et il ne suffit plus d’avoir de l’argent pour accéder aux grands vins : « La romanée-conti, 30 000 clients la veulent, 3 000 seulement peuvent l’acheter, dont moi, avec l’engagement de ne pas la revendre. »

A La Chapelle-Bâton, Michel-Jack Chasseuil accueille des personnalités, notamment Albert de Monaco en 2012, et des milliardaires curieux de découvrir un trésor… qui n’est pas à vendre. Il a d’autres projets pour sa cave et sa famille.

 
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