un défilé de ministres français pour marquer le réchauffement des relations avec Rabat

un défilé de ministres français pour marquer le réchauffement des relations avec Rabat
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Avec la visite à Rabat du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les 21 et 22 avril, Paris a bouclé un cycle de visites qui pourrait bien déboucher sur une rencontre entre Emmanuel Macron et le roi Mohamed VI, à condition de surmonter les divergences d’agenda. . En attendant, le ballet des ministres en déplacement au Maroc se poursuivra dans les prochaines semaines, avec Bruno Le Maire (économie), Rachida Dati (culture) et Marc Fesneau (agriculture).

Coopération globale

La visite de Gérald Darmanin avait pour objectif “approfondir” coopération en matière de sécurité et de renseignement entre les deux pays. Bien loin du climat de 2021, lorsqu’éclata l’affaire Pegasus – du nom d’un logiciel espion de fabrication israélienne. Rabat aurait même mis sur écoute le smartphone du président de la République, selon le consortium de médias Forbidden Stories. Aux côtés de son homologue marocain Abdelouafi Laftit, le ministre français de l’Intérieur a au contraire trouvé des raisons de réchauffer les liens : lutte contre le trafic de drogue, antiterrorisme, sécurité pour les JO. En tant que ministre chargé du Culte, il s’est également entretenu avec le ministre marocain des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, du nouveau « statut de l’imam en France » annoncé fin février.

Cet esprit de coopération avait une condition remplie par le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, chargé « personnellement » par Emmanuel Macron de réparer les relations entre les deux pays : le chef de la diplomatie s’est rendu, fin février, au Maroc pour réitérer son « un accompagnement clair et constant » au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental formulé en 2007. « Il est maintenant temps d’aller de l’avant. J’y veillerai personnellement. a-t-il déclaré. Le Sahara occidental est contesté par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. « Territoire non autonome »selon l’ONU, elle n’a toujours aucun statut juridique depuis le départ des Espagnols en 1976.

Au grand désarroi de l’Algérie

C’est seulement à partir de ce moment que le rapprochement commença. Les 4 et 5 avril, le ministre du Commerce extérieur Franck Riester s’est rendu au Maroc pour renforcer les échanges dans les secteurs aéronautique, ferroviaire et énergétique. Il est allé jusqu’à briser un tabou en proposant que Proparco, filiale dédiée au secteur privé de l’Agence française de développement (AFD), finance un projet de ligne à haute tension entre Casablanca et Dakhla, la capitale du Sahara occidental.

Une manière indirecte de mettre en valeur le caractère marocain de ce territoire, sujet très sensible pour l’Algérie. Dernière preuve en date, dimanche 21 avril : un match de football entre l’équipe algérienne de l’USM Alger et l’équipe marocaine du RS Berkane a été annulé, les joueurs marocains portant un maillot avec une carte incluant le Sahara occidental. Il y a un an, le président algérien Abdelmadjid Tebboune n’hésitait pas à ” reporter “ sa visite à Paris, sur fond de brouille diplomatique. Qui sait maintenant s’il maintiendra son voyage reporté « fin septembre-début octobre » ?

 
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