« Nous approchons de la fin de l’été. Durant cet été, de nombreux Montois ont pu profiter du beau temps en terrasse. Cependant, nous avons constaté à plusieurs reprises que les motos ou les voitures perturbent fréquemment l’ordre public, notamment en raison de nuisances sonores excessives », il explique. « La place de Mons, lieu très fréquenté pour ses restaurants et ses bars, est malheureusement le théâtre régulier de comportements indésirables. »
Et pour continuer : « Il est regrettable de constater qu’à chaque occasion, des groupes de motards ou d’automobilistes se permettent de s’arrêter sur cette place pour se livrer à des « jeux de décibels ». Ces actions ne se limitent pas à la place de Mons, mais s’étendent également au Marché aux Herbes. Par conséquent, nous demandons de pouvoir réfléchir à un moyen de prévenir (éviter) les nuisances sonores excessives, surtout lorsqu’elles sont intentionnelles. »
« Chaque année, les preuves des dommages causés par le bruit sur la santé augmentent »
Le conseiller réformateur souligne que les établissements publics et privés sont contrôlés pour que le niveau sonore ne dépasse pas 5 à 35 décibels, selon le niveau de bruit de fond, qui se situe généralement entre 30 et 35 dB. « Or, une moto peut atteindre 92 dB, alors que le niveau sonore moyen dans le centre-ville varie entre 60 et 150 dB. En combinant le bruit des motos, de la circulation et du Marché aux Herbes, on atteint des niveaux sonores allant de 80 à 277 dB. »
Conséquences néfastes
Un niveau sonore élevé donc, qui n’est pas sans conséquences. «Il est important de rappeler que l’Organisation mondiale de la santé recommande de limiter l’exposition annuelle moyenne au bruiten prenant en compte toutes les sources liées aux activités de loisirs, à un seuil inférieur à 70 dB. Un niveau sonore dépassant cette valeur est en effet corrélé à des effets néfastes sur la santé, parmi lesquels une perte auditive soudaine et irréversible, une fatigue auditive importante, une sensation d’oreilles bouchées ou cotonneuses, des acouphènes d’intensité variable, une hypersensibilité au bruit, etc.
Chris Massaki a interrogé le collège PS-Ecolo sur les mesures à prendre pour remédier au problème. A ce stade, aucune mesure concrète n’a toutefois été annoncée. « Le collège partage ce constat concernant les nuisances générées par certains motocyclistes« , souligne Catherine Houdart (PS), maire par intérim »Nous avons déjà modifié le règlement général de la police pour permettre la verbalisation.
Malheureusement, dans la pratique, cette verbalisation est difficile à mettre en œuvre. « La police doit pouvoir constater le délit et donc être présente au démarrage du véhicule. Ce qui n’est bien sûr pas toujours le cas. » Il est impossible, pour l’instant, d’avoir une idée du nombre d’amendes dans cette affaire. Le conseiller a demandé des chiffres et espère que leur communication pourra avoir un effet dissuasif.
Pourtant, rien n’est moins sûr…
