Les Mahorais en quête d’une vie plus apaisée à La Réunion

Mayotte n’est qu’à deux heures de vol de La Réunion. C’est le département le plus pauvre de France, où le salaire net moyen s’élève à 1 209 euros par mois contre 2 123 euros à La Réunion. Le problème, c’est que le coût de la vie ne cesse d’augmenter sur l’Île aux Parfums.

Dans les rayons des supermarchés, les produits alimentaires du quotidien sont vendus aussi chers qu’à La Réunion. “Nous sommes un département pauvre et tout coûte cher malgré tout. Lorsque vous passez en caisse, le prix d’un panier à moitié vide est de 200 ou 250 euros», explique un habitant.

Pour lutter contre la vie chère, une grande partie des Mahorais doit faire des concessions sur l’alimentation, mais aussi sur l’habillement.

Au-delà du coût élevé de la vie, le problème de l’immigration clandestine massive et la montée de la délinquance suscitent colère et ras-le-bol chez de nombreux habitants. C’est pourquoi certains préfèrent quitter leur île natale pour la Réunion. “J’habite à la Réunion depuis 25 ans, j’ai un fils qui y est né. Je suis rentré à Mayotte et je ne m’attendais pas à voir ça. Nous ne vivons pas, nous ne profitons pas de la plage chez nous. J’ai quitté une belle vie à la Réunion. Je ne suis pas né à la Réunion, je ne suis pas réunionnais. Si on me dit que je suis là pour voler les allocations familiales… c’est vrai mais je suis français», explique une mère mahoraise.

En effet, le montant des aides et allocations est plus élevé à La Réunion. Le RSA est fixé à 673 euros pour une personne seule à Réuninon, contre 267 à Mayotte. En quittant l’île aux parfums pour la Réunion, les Mahorais recherchent une vie plus apaisée, loin de la pauvreté et de la délinquance.

Les tensions entre la population mahoraise et la population étrangère issue de l’immigration clandestine sont quotidiennes. Chaque jour, des dizaines de personnes débarquent illégalement sur les côtes mahoraises.