Le gouvernement wallon ne supprimera pas les provinces mais limitera considérablement leur champ d’action

Le gouvernement wallon ne supprimera pas les provinces mais limitera considérablement leur champ d’action
Le gouvernement wallon ne supprimera pas les provinces mais limitera considérablement leur champ d’action

Sauf que très vite, les constitutionnalistes ont dénoncé le caractère anticonstitutionnel d’une telle stratégie. En effet, une consultation populaire ne peut pas porter sur une réforme dont le vote au Parlement requiert une majorité des deux tiers.

Conscients du problème, les membres du gouvernement wallon maintiennent néanmoins cette idée. Quelle forme prendra alors cette consultation populaire ?

Respect de la Constitution

Interrogé par le chef du groupe Ecolo, Stéphane Hazée, en commission du parlement wallon, le ministre des Pouvoirs locaux, François Desquesnes (Les Engagés) a esquivé la question. « Il n’est pas question de violer l’exigence constitutionnelle. La consultation populaire sera préparée dans le strict respect de notre loi fondamentale », a déclaré le Premier ministre. il a simplement dit.

La réponse du ministre n’a pas vraiment convaincu le député puisqu’il l’a qualifiée de «Réponse de Normand”.

Entretien avec François Desquesnes

Le libre avait interrogé François Desquesnes sur ce même sujet, mais le passage en question n’avait pu être utilisé dans l’entretien finalement publié, faute de place. Voici ce que le ministre nous a dit :Si nous voulons aborder l’aspect politique, cela nécessite une majorité des deux tiers. Mais il y a un autre aspect. C’est celui qui concerne les limites que la Région impose à l’activité de l’organisme provincial, et notre volonté est de le faire en dialogue avec chaque province.

Le ministre entend donc demander aux provinces de participer en répondant notamment à cette question : «Selon vous, où l’efficacité du service aux citoyens est-elle la plus grande ?

Le ministre lui-même en rajoute une couche en soutenant que si les provinces sont débordées, ce n’est pas le cas pour certaines missions.« Cet organe politique est, à notre avis, dépassé. Nous pourrions cependant contractualiser avec chaque province et traduire leurs missions par un décret. Cela pourrait inclure l’entretien des voies navigables pour l’une, le soutien à l’offre culturelle pour l’autre, le soutien à l’activité touristique pour une autre, etc. Le tout dans un cadre limité avec une autonomie financière réglementée. ».

Les objectifs du gouvernement wallon en matière d’emploi manquent totalement d’ambition, pointe le PS

Petite Suisse

En agissant de cette façon, la constitution est respectée, selon Desquesnes.La Constitution et les lois spéciales nous le permettent. C’est ce qu’ont fait les Flandres. Chaque province a ses propres compétences et ne peut pas prélever un impôt foncier supplémentaire au-delà d’un certain seuil. À l’avenir, les finances provinciales seront donc resserrées.

guillemets

Chaque province dispose de ses propres pouvoirs et ne peut pas prélever de taxe foncière supplémentaire au-delà d’un certain seuil.

Le ministre précise également que lorsque la consultation populaire sera lancée, il souhaiterait qu’elle porte sur d’autres enjeux que les provinces, sans en dire davantage pour l’instant et en précisant que c’est principalement la volonté de son parti et que cela ne figure pas dans la Déclaration de politique régionale. Son modèle est un «« Vote à la suisse où plusieurs questions sont posées, dont une sur les provinces ».

Dans quelques années, la Wallonie deviendra-t-elle une petite Suisse ? Qui sait ?

 
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