Commission sur l’ingérence étrangère | Le Bloc Québécois presse le juge de prolonger les audiences publiques

(Ottawa) Le Bloc Québécois exhorte la juge Marie-Josée Hogue à prolonger les audiences publiques sur les activités d’ingérence étrangère de la Chine, de la Russie et de l’Inde lors des élections de 2019 et 2021.


Publié à 1h29

Mis à jour à 5h00

Les récents témoignages de Justin Trudeau, de ses proches collaborateurs et du directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), David Vigneault, soulèvent de nombreuses questions qui doivent être examinées, fait valoir le Bloc québécois dans une lettre envoyée jeudi à la juge Marie-Josée Hogue.

Dans cette lettre, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le député du Bloc Québécois René Villemure affirment que la Commission a clairement reçu le mandat de faire la lumière sur les activités d’ingérence qui auraient eu lieu lors des deux dernières élections afin de « reconstruire le lien de confiance » de la population envers ses institutions.

À la lumière des témoignages entendus la semaine dernière, il apparaît clairement que la Commission doit continuer d’explorer certains aspects de la preuve qui a été soumise. Cette option est d’autant plus possible, selon le Bloc québécois, qu’une campagne électorale n’est pas imminente.

Les audiences publiques de la Commission sur les activités d’ingérence de la Chine et d’autres États se sont terminées vendredi dernier. La juge Hogue doit déposer son rapport sur cet aspect de son mandat le 3 mai.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet

« Aujourd’hui, il est clair qu’à l’approche de la fin de la première étape des travaux, la Commission manque de temps pour mener pleinement à bien cet aspect de son mandat. Alors que nous pensions que le temps imparti aux audiences serait suffisant, le constat est tout autre : les témoignages soulèvent des questions et des problématiques qu’on ne peut tout simplement pas laisser en cet état”, affirme MM. Blanchet et Villemure dans leur lettre.

« C’est pourquoi, alors que la prochaine échéance électorale ne semble pas imminente, nous vous demandons, Madame la Commissaire, de prolonger les auditions afin de permettre à la Commission de réentendre les témoins, d’en accueillir de nouveaux si nécessaire, et de formuler sur cette base des recommandations efficaces. afin de protéger durablement la démocratie et les institutions », ajoutent-ils.

Les témoins doivent être réinterrogés

M. Blanchet et son collègue suggèrent au juge Hogue d’inviter à nouveau quelques témoins. Le député Han Dong devrait être réinterrogé pour déterminer qui, au sein du bureau du Premier ministre, l’a averti que le SCRS le surveillait en raison d’allégations d’ingérence étrangère chinoise.

M. Dong a été élu sous la bannière libérale en 2019 et 2021, mais est député indépendant depuis mars 2023 après que Global News a rapporté qu’il avait bénéficié de l’ingérence étrangère chinoise dans sa tentative de devenir le candidat libéral de sa circonscription, lors de l’élection de 2019. élections.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le député Han Dong, lors de son témoignage devant la Commission sur l’ingérence étrangère, le 2 avril

Le Bloc Québécois estime que Jeremy Broadhurst, un proche collaborateur de Justin Trudeau, doit également témoigner à nouveau. Ce dernier a été directeur de la campagne nationale du Parti libéral en 2019. Il devrait expliquer plus en détail pourquoi il a recommandé au Premier ministre qu’aucune mesure ne soit prise contre le libéral Han Dong. Selon le Bloc Québécois, il serait également pertinent de savoir quelles sont ses compétences pour s’exprimer sur les questions de sécurité nationale et d’ingérence étrangère.

Le directeur du SCRS, David Vigneault, devrait être réexaminé sur ses discussions avec le premier ministre et son cabinet concernant l’ingérence chinoise et la qualité du travail du SCRS, selon le Bloc.

Les troupes d’Yves-François Blanchet croient également que l’ancien gouverneur général David Johnston, qui a agi comme rapporteur spécial sur l’ingérence étrangère à la demande du premier ministre avant de démissionner dans Controverse. Selon le Bloc, M. Johnston, qui n’a pas recommandé la tenue d’une enquête publique sur l’ingérence étrangère, devrait être interrogé sur le contenu de son rapport de mai 2023 sur ce dossier délicat.

« Cette commission a été fondée sur le mandat ardu mais essentiel de restaurer la confiance du public dans les institutions démocratiques et, au-delà, dans le processus électoral. Alors que plusieurs témoignages entendus ces derniers mois suggèrent que si l’on s’arrêtait là, l’effet serait inverse, […] il est essentiel de prendre le temps d’entendre tous les acteurs impliqués dans ce dossier », affirme MM. Blanchet et Villemure dans leur lettre.

Michael Tansey, porte-parole de la Commission, a confirmé avoir reçu cette lettre et que « la Commission répondra à la demande du Bloc québécois en temps opportun ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT dégâts après une tempête passée sur la Dordogne