La France sous leurs yeux. C’est le nom de la nouvelle exposition de la Bibliothèque nationale de France, à découvrir jusqu’au 23 juin. Dans cette dernière, l’institution s’intéresse aux regards partagés de photographes, poètes de réalités multiples. Plus de 200 virtuoses de la caméra, contributeurs réguliers de la presse nationale et internationale, réunis dans un projet d’envergure. Une grande commande de photojournalisme, pilotée par la Bibliothèque et financée par le ministère de la Culture, composant une symphonie sur ce qu’est la France au lendemain de la pandémie mondiale.
9 octobre 2022. Marseille. M’Balia, 22 ans, guinéen. M’Balia vient d’arriver à Marseille. Forcée de se marier à 18 ans, elle a fui son pays.Aimée Thirion
La France sous leurs yeux : mosaïque picturale sur les années 2020
La COVID-19 a marqué le début d’une nouvelle décennie, une décennie qui ne va pas disparaître des mémoires de si tôt. Plutôt qu’une exposition uniquement centrée sur les ravages de l’épidémie, La France sous leurs yeux s’en saisit comme d’une balise temporelle. Un moment où le quotidien a été bouleversé par le passage du temps.
Cette commande au photojournalisme (le plus grand public d’Europe) prend le nom de «Radioscopie de France : regards sur un pays frappé par la crise sanitaire». Il rassemble près de 500 photos, reflet des questions contemporaines. Quels sens ont le travail, la spiritualité et l’écologie en 2024 ? Comment créer une communauté aujourd’hui ? Comment les grandes questions internationales se cristallisent-elles dans nos pratiques habituelles ?
La France sous leurs yeux est divisé en quatre mouvements, pastichant la devise nationale de la France. Liberté, égalité et fraternité sont ici vues au pluriel, à l’image de la richesse des formes qu’elles prennent pour ces photographes. A ces trois valeurs s’ajoute une dernière. Ou plutôt un concept. Potentialités. Les photographes dressent un panorama d’horizons possibles, d’univers sur le point de voir le jour. Un mélange doux-amer d’espoir et de malheur.
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