Dans le Gard, Le Braconnier, adresse mythique pour tous les amateurs de viande, fêtera en beauté ses 50 ans

Dans le Gard, Le Braconnier, adresse mythique pour tous les amateurs de viande, fêtera en beauté ses 50 ans
Dans le Gard, Le Braconnier, adresse mythique pour tous les amateurs de viande, fêtera en beauté ses 50 ans

Le Braconnier a été fondé en 1974 à Garons par Jean et Berthe Ruffinato. Et son nom n’est pas un hasard.

Avis à tous les amateurs de viande, amateurs de charcuterie, de gibier et autres pièces de bœuf, Le Braconnier fête ses 50 ans ! Le Braconnier ? Une référence en matière de viande. L’adresse se trouve sur la Grand’rue, au numéro 37, à Garons. Elle a été fondée par Jean et Berthe Ruffinato et doit son nom à une anecdote amusante, au début des années 70.

« Mon père, Jean, avait travaillé à la brasserie Fleurs à Nîmes puis était venu à Garons, à Crin Blanc. Il était chasseur. Une nuit, alors qu’il roulait en 403 décapotable avec mon oncle, à la campagne, pour chasser le lièvre et le lapin, il fut arrêté par les fédéraux. J’étais à l’arrière. J’étais tout petit. J’aimais sentir la poudre dans les cartouches. Au début, ils ne m’avaient pas vu. Ils ont contrôlé mon père et mon oncle et quand ils ont allumé par derrière, quand ils m’ont vu avec les cartouches, ils ont sévi. »

Ils ont découvert le gibier, les armes, ont tout confisqué – y compris la voiture – et ont ajouté une amende de 20 000 F.« À l’époque, c’était un événement marquant. Au village, les gens ont commencé à parler de mon père. Il était furieux. » Il conteste l’amende et décrète que s’il sort de cette mauvaise situation, il ouvrira son propre restaurant. « Giscard est arrivé au pouvoir et mon père a été amnistié. Il a monté son restaurant qu’il a appelé Le Braconnier. »

L’adresse est rapidement devenue un succès.r. « À l’époque, on dressait de grandes tables. Il y avait 110 couverts (contre une cinquantaine aujourd’hui). Tout le monde mangeait côte à côte. Comme il y avait une grande chambre froide, les chasseurs du coin passaient avec des caisses de lapins, de perdrix, de gibier pour les stocker… Ils les récupéraient plus tard et ramenaient une bouteille de Ricard.« Jean et Berthe ont dirigé l’affaire jusqu’en 2000. Yves a repris le restaurant, l’a en partie transformé sans en changer l’esprit : la viande y était toujours centrale. « J’ai gardé la terrine de gibier, le pâté de tête maison. On arrive aussi parfois à faire nos saucissons aux truffes ou notre jambon. On continue avec le gibier en hiver, on travaille aussi les viandes maturées. » Côté viande bovine, Le Braconnier propose des races renommées comme l’Aubrac, la Limousine, la Salers… mais aussi, plus exotiques, le British Hereford, le Scottish Black Angus ou encore le Wagyu japonais. « Au Braconnier, nous vendons près de 800 kilos de viande par semaine », Yves souligne. Apprécié des clients, Le Braconnier est aussi une adresse reconnue par ses pairs. Le chef étoilé Michel Kayser aime y manger, la brandade de morue (exception maritime à la carte) a été primée et le chef Yves est membre du très prisé club Gard aux chefs.

Je souhaite remercier le « Des collègues d’amitié et de partage »Fréquentant le restaurant depuis un demi-siècle, Yves Ruffinato a décidé de créer un événement anniversaire, avec sa femme Brigitte et leur ami Stéphane Colin, qui travaille ici depuis 23 ans. Il convie plusieurs centaines de convives à la salle des fêtes des Garons, à partir de 19 heures pour un repas offert en toute amitié, avec la participation des commerçants locaux, plus quelques uns d’un peu plus loin (le fromager Vergne, Ôgato, Francin…). « C’est grâce aux clients que nous existons encore », insiste Yves. Ce sera aussi l’occasion de rendre hommage à ceux qui nous ont quittés : Quentin, frère parti trop tôt et bien sûr Berthe et Yves, le braconnier qui a fait de sa mésaventure une belle histoire de partage depuis un demi-siècle.

 
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