Cotentin. Père et fils, Michel et Sébastien restaurent des meubles du XVIIe siècle

Cotentin. Père et fils, Michel et Sébastien restaurent des meubles du XVIIe siècle
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Par Éditorial La Presse de la Manche
Publié le

22 avril 24 à 12h07

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Sébastien Postaire41 ans, est né enatelier d’ébénisterie y compris son père, Michael53 ans d’expérience, a été le maître artisan et qui avait mis son travail entre parenthèses pendant un moment pour s’occuper de sa femme.

Aujourd’hui, c’est Sébastien qui a repris l’atelier, situé à la Croix des Faulx, à Valognes (Manche), à ​​son nom, tout en écoutant conseil Et compétence que son père lui prodiguait volontairement.


Dans les arts et métiers, plus l’artisan vieillit, plus il acquiert une expérience qui se transmettra jusqu’au dernier jour de sa vie. Je n’ai jamais abandonné, je lui enseigne, je lui transmets et il a encore beaucoup à apprendre.

Michel Postaire

Commissaires-priseurs, agents fournissant du travail

Il est difficile de venir d’une autre activité et de s’introduire dans un affaires artistiques.

Après avoir travaillé une dizaine d’années chez Suez, en tant que responsable d’exploitation, il n’a pas eu besoin de se reconvertir professionnellement puisqu’il est tombé très jeune dans ce métier et, aujourd’hui, tout en continuant à travailler en même temps à temps partiel dans le domaine du recyclage des déchets, il poursuit le métier de son père en adaptant son activité au très haut de gammenotamment le mobilier du 17ème sièclee siècleen tout périodes de Louis XIV à Louis XVI.

Il voit parfois dans les bacs de recyclage dont il a la responsabilité des meubles qui pourraient être restaurés, mais c’est interdit. récupération ; le bois sera broyé !

L’activité de l’atelier implique principalement les agents que sont les commissaires-priseurs, que ce soit pour des achats ou des ventes. « Nous travaillons avec cinq des dix plus grands agents français, mandatés pour acheter ou vendre des meubles ou des objets d’art. »

De la restaurateurscomme Sébastien et Michel, sont de plus en plus rare en France : « Nous sommes quelques dizaines en France, mais chacun de nous a son domaine de spécialité. Nous sommes le XVIIe et le marqueterie traditionnel. »

Il faut être un grand connaisseur pour savoir qu’il existe une différence entre la marqueterie traditionnelle et la marqueterie Boulle, qui est « totalement autre chose ». « Nous travaillons sur des meubles estampillés ou non, mais que nous pouvons attribuer à un ébéniste d’époque en faisant des recherches sur les techniques et les périodes de sortie. »

Entre 50 et 200 heures de travail selon l’état du meuble à restaurer

En leur faisant visiter leur atelier, Sébastien explique : « Là, vous avez une commode de l’époque Louis XV, mais typiquement de la période de transition et, on voit que par rapport au technique de marqueterie. Nous avons affaire à des meubles bien conservés qui se trouvaient au cœur de Paris et les meubles qui en proviennent ne sont pas les plus abîmés. »

Pour cette partie, Sébastien estime qu’il y aura 50 à 100 heures de travail car elle a été bien entretenue. Il faudra recoller “les absences et les manques”, puis passer à la finition avec du vernis passé au tampon qui fera ressortir les différentes couleurs du bois et les figera pendant 20 à 30 ans lorsqu’une restauration sera bien réalisée. .

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Pour qu’un meuble soit reconnu par l’époque et pas seulement du « style », 80 à 90 % du mobilier doit être original. Tous les bois de placage sont exclusivement achetés à Paris. Sébastien et Michel travaillent simultanément sur trois pièces, pour ne jamais être bloqués par le temps de séchage du vernis. Lorsqu’une pièce de marqueterie doit être teintée, il faut parfois attendre plusieurs semaines pour obtenir la couleur définitive.

Sébastien et Michel devant une commode qu’ils vont bientôt restaurer. ©Corinne CHAUVET

Et qui sont les acheteurs ? Ce sont collectionneurs, très souvent étrangers, en Europe ou outre-Atlantique. Le prix estimé de la commode (voir ci-dessus) est de l’ordre de 10 000 à 15 000 €, sachant que le marbre n’est pas d’origine, mais travaillé avec les techniques et dans les couleurs de l’époque du XVIIIe siècle.e siècle.

« Nous avons travaillé sur plan avec un artisan du sud de la France, reconnu comme le meilleur ouvrier de France. Avec du marbre d’origine, le prix aurait pu être de 20 000 €. Il n’y a donc pas de clients français pour ce marché, d’autant que, comme l’explique Michel, châteaux, demeures Et hôtels privés ont été vidés de leurs meubles d’époque, vendus de génération en génération simplement pour vivre.

Bref, les fournisseurs de bois et les acheteurs de meubles restaurés étant extérieurs à la région, l’atelier aurait pu être situé n’importe où en France, mais la famille Postaire est bien implantée à Croix des Faulx depuis des générations.

Sébastien, tellement passionné, pourrait encore parler de son métier pendant des heures !

De notre correspondante Catherine CHAUMET

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