Cocorico de Liège. La Ville de Liège aurait tort de s’en priver : selon les statistiques recueillies par l’Agence européenne de la qualité de l’air, Liège fait effectivement partie des bons élèves européens en la matière. L’agence en question a collecté les données selon des mesures précises (lire ci-dessous) et, selon celles-ci, Liège arrive 55ème au classement européen, sur un ensemble de 340 (grandes) villes européennes surveillées. Cerise sur le gâteau : parmi les six grandes villes belges référencées dans le classement, Liège arrive en tête, devant Charleroi (78e), Mons (159e), Bruxelles (173e), Gand (230e) et Anvers (237e).
De quoi ravir l’échevin liégeois de la Transition écologique et de l’Environnement, Gilles Foret, qui nous indique également que les données relatives aux 16 mini-stations de captage posées en 2021 sont désormais accessibles en temps réel et que 10 nouvelles stations viennent d’être posées.
Années 2021 et 2022
Les données collectées par l’Agence européenne de la qualité de l’air concernent les années 2021 et 2022, marquées par un ralentissement de l’activité économique avec la crise du Covid, certes… elles ont cependant le mérite d’être objectivées pour 340 grandes villes européennes, selon une étude très précise. méthode.
Comme le précise le rapport de l’agence, « Les villes sont classées de la plus propre à la plus polluée, sur la base des niveaux moyens de particules fines, ou PM2,5, au cours des deux dernières années civiles ». Par particules fines, on entend ce polluant atmosphérique « ayant le plus grand impact sur la santé en termes de décès prématurés et de maladies ». En 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis à jour ses directives sanitaires pour la qualité de l’air et a recommandé un niveau maximum de 5 μg/m³ (soit 5 microgrammes/m³ ) pour les particules fines en cas d’exposition à long terme afin de protéger la santé. Concrètement, la qualité de l’air est qualifiée de : « bonne » pour les niveaux de particules fines qui ne dépassent pas la valeur guide annuelle de l’OMS de 5 μg/m³ ; « passable » pour les niveaux supérieurs à 5 et ne dépassant pas 10 μg/m³ ; « modéré » pour les niveaux supérieurs à 10 et ne dépassant pas 15 μg/m³ ; « médiocre » pour les niveaux supérieurs à 15 et ne dépassant pas 25 μg/m³ ; et « très faible » pour les niveaux égaux et supérieurs à la valeur limite de l’Union européenne de 25 μg/m³. Dans le rapport susmentionné, les données proviennent de mesures au sol des particules fines, effectuées par plus de 400 stations de surveillance. Pour Liège dans ce cas, le niveau atteint est donc « passable » puisqu’il est de 8,2 μg/m³ ; Charleroi atteint 8,7 (passable), Mons 10 (passable), Bruxelles 10,5 (modéré), Gand 12,1 (modéré) et Anvers 12,2 (modéré).
A noter que la ville qui obtient le meilleur score est Faro au Portugal (3,7 μg/m³) et celle qui obtient le pire score est Slavoineki Brod en Croatie (28 μg/m³).
Les données désormais accessibles en temps réel à Liège
Rappelons que c’est en 2021 que l’échevin Gilles Foret annonçait la mise en place de 16 mini-stations de mesure de la qualité de l’air, réparties de manière équilibrée sur le territoire de la Ville. L’objectif est donc de disposer de données concrètes sur lesquelles baser les analyses liées à la qualité de l’air. « Et à l’époque, nous avions promis de les mettre en opendata après une phase de tests et de calibrage. C’est désormais chose faite »se réjouit l’échevin, via le lien suivant, “dans la rubrique environnement”.
Sur ce graphique accessible, le citoyen pourra donc observer la qualité de l’air à tout moment via la station indiquée… c’est une mesure en temps réel qui, par définition, varie donc régulièrement en fonction de l’activité de la zone, qui va naturellement influencer la qualité de l’air (chantier, heures de pointe, etc.).
10 nouvelles stations mobiles
Autre nouveauté 2024 : l’installation début avril de 10 nouvelles stations de mesures mobiles. Il existe également 10 mini-stations qui viennent d’être placées sur 3 sites stratégiques (Place Cathédrale, rue Grétry et rue Hors-Château). Ces trois sites ont été retenus car ce sont des lieux de passage importants, fréquentés par de nombreux travailleurs et étudiants et qui devraient, demain, être influencés par la mise en service du tram et des bus à haut niveau de service, précise. -nous sommes toujours au bureau échevinal.
« Désormais, tous ces résultats pourront utilement orienter et objectiver les différentes politiques et mesures municipales en matière d’environnement au sens large », se réjouit encore Gilles Foret. “La volonté de la Ville est de faire de Liège un laboratoire urbain et de favoriser la transversalité et la coopération avec les acteurs régionaux. Ces données peuvent être analysées pour diverses recherches à l’université. Aucune ville wallonne ne dispose de capteurs environnementaux avec une telle densité ».
