Crises sociales | Les acteurs du travail social forment un front uni

Crises sociales | Les acteurs du travail social forment un front uni
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(Montréal) De nombreux acteurs des services sociaux du Québec se sont unis pour dénoncer un contexte sociétal caractérisé par de multiples crises sociales, écologiques, économiques, démographiques et climatiques, dans le cadre du sommet des premiers États généraux du travail social en 25 ans, tenu vendredi et Samedi à Montréal.

Laurie Trottier

La Presse Canadienne

Les États généraux du travail social, lancés en avril 2023, ont tenté de faire un état des lieux de la situation du travail social et des services sociaux au Québec.

Il était donc temps de faire le point. Vendredi et samedi, 400 personnes se sont rassemblées au Cégep de Maisonneuve et en ligne pour le sommet de ces États généraux, qui visait à faire la lumière sur les constats et à regarder vers l’avenir.

Un projet de déclaration d’engagement a été proposé au début du sommet. La déclaration peut désormais être signée en ligne par le grand public et d’autres organisations.

« Nous considérons ce sommet comme le début d’une vaste mobilisation et d’un engagement collectif renouvelé pour le travail social au Québec. Nous aspirons à créer plus de justice, d’équité, d’inclusion et de solidarité », indique le document.

La déclaration met en lumière plusieurs des constats établis lors des consultations, notamment l’ampleur des crises sociales, la centralisation, la bureaucratisation et la déprivation du réseau de la santé et des services sociaux, la détérioration des conditions d’exercice et les défis croissants d’accès aux services sociaux dans le secteur public. et les milieux communautaires.

« Une crise sociale sans précédent »

«Le Québec fait actuellement face à une crise sociale sans précédent», a déclaré Pierre-Paul Malenfant, président de l’Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ), en entrevue à La Presse canadienne, dimanche.

Cela a soulevé plusieurs enjeux, dont le nombre de personnes en attente de services en santé mentale, d’une place en garderie, d’un logement abordable ou d’une évaluation à la Direction de la protection de la jeunesse du Québec. Il a également évoqué les conditions précaires des communautés autochtones du nord et le nombre croissant de personnes sans abri.

« Ce qu’on a observé, c’est une négligence de la part des services sociaux », a déploré M. Malenfant. Face à ce constat, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Il a été unanime de dire que la situation ne pouvait pas continuer ainsi et qu’il fallait unir nos forces. »

Les États généraux ont également dressé un sombre portrait de la pratique du travail social au Québec, en raison d’obstacles structurels majeurs qui entravent la capacité d’intervention des travailleurs sociaux. « Seize % de nos membres envisagent de quitter le réseau de la santé et des services sociaux en raison des conditions d’exercice », déplore M. Malenfant. Il ajoute toutefois qu’au sommet, l’optimisme et l’envie de changer les choses au Québec ont pris le pas sur le fatalisme.

Le sommet est le fruit d’une collaboration entre l’organisme Communagir et le comité directeur des États généraux, composé de multiples intervenants, dont l’OTSTCFQ, le Collectif des partenaires du développement communautaire et la Table des directions d’école en travail social.

Un constat unanime est ressorti des discussions de cette fin de semaine, selon M. Malenfant : la volonté des acteurs impliqués de faire du travail social une force essentielle de changement au Québec.

Quant à la suite, le comité directeur se réunira à la fin mai et tentera de tracer la voie, pour que le sommet soit « un point de départ et non un point d’arrivée », précise M. Malenfant. La création d’une large coalition de partenaires sociaux, une des principales recommandations des commissaires, devrait être sérieusement analysée, selon le président de l’OTSTCFQ. « Tout le monde travaille dur pour tenter d’améliorer la situation, mais il n’existe pas de large coalition spécifique au travail social et aux services sociaux », dit-il.

Ce sont les premiers États généraux du travail social depuis 25 ans. Coordonnées en partenariat avec l’Institut du Nouveau Monde, les consultations se sont structurées autour de quatre axes principaux, soit la perspective du travail social, les pratiques du travail social, l’organisation des services sociaux au Québec et les politiques publiques dans le domaine social. ainsi que les formations en travail social, initiales ou continues, et en travaux de recherche.

Trois commissaires indépendants ont présidé cette série de consultations, qui ont mené à un rapport final et à plus de 60 mémoires soumis par un éventail d’intervenants différents.

 
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