Le nombre de vignerons belges n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Rien que l’année dernière, en 2023, il y en avait déjà 290. Quel avenir pour la viticulture en Belgique ? Le réchauffement climatique présente-t-il un avantage pour ce type de production ?
Eric Boschman est impatient. Ce sommelier s’apprête à planter ses toutes premières vignes avec des partenaires. Dix hectares de cultures… Et les premières bouteilles d’Ici quatre ans. Un rêve qui se dessine petit à petit. “C’est le but d’une vie», affirme ce dernier. “Travailler ensemble sur quelque chose de clair à moyen et long terme, quelque chose qui me survivra largement, c’est tellement plus agréable que d’avoir sa photo sur un monument. Ici, ça va durer, c’est vivant et c’est quelque chose de magnifique« .
Des vins de qualité
On comptait 237 vignerons en 2021, on en compte désormais une cinquantaine de plus. Les conditions opératoires sont avantageuses et bien plus adéquates qu’avant. “La nature est avec nous, nous avons le même climat qu’en Champagne il y a vingt ans», souligne Eric Boschman.
Chant d’Eole est le plus grand domaine viticole du royaume : 450 000 vignes, 300 000 bouteilles produites sur un an, rien que ça ! Et pour les responsables, le changement climatique est crucial : «Il permet d’emmagasiner la chaleur pour avoir des vins avec une acidité suffisante, mais surtout une maturité aromatique qui permet d’obtenir des vins de qualité.« .
Produits locaux issus de circuits courts
En Belgique, la production de vin a explosé au fil des années. La demande est là et le secteur est en croissance. “Il y a des success stories dans le vin belge qui peuvent créer des vocations (…). Et puis, on sait aussi que chez les consommateurs, il existe une demande croissante d’acheter des produits locaux issus de circuits courts.», explique Etienne Mignolet, porte-parole du service public fédéral Économie.
Ce vin belge est-il susceptible d’évoluer ? Bien sûr. Pour l’instant, les vignerons produisent principalement du vin mousseux et du vin blanc. “Nous sommes dans un vignoble septentrional, il est donc normal qu’on ait une fraîcheur», confirme Eric Boschman. Pas de panique, ce sommelier nous l’assure : «la qualité moyenne des vins sur le marché belge est assez impressionnante« .
Avec le changement climatique, le vin rouge pourrait un jour s’imposer lui aussi. Pour cela, les vignerons devront faire preuve d’adaptation et de patience.
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