Les voyageurs européens sont confrontés à d’importantes disparités de prix lors de la réservation de billets de train transfrontaliers.
Réserver son billet de train pour voyager à travers l’Europe peut vite devenir un casse-tête pour quiconque souhaite trouver le meilleur prix. En cause : d’importantes disparités tarifaires entre les sites des différents opérateurs ferroviaires, au premier rang desquels SNCF Connect. Qu’il s’agisse de l’Allemagne, de la Belgique ou de l’Italie, les exemples de voyages vendus bien plus chers sur la plateforme française que sur celles de ses homologues étrangères ne manquent pas.
Au-delà du seul critère de prix, acheter son billet directement auprès de la compagnie qui exploite le train présente de nombreux avantages. Choix du siège, meilleur accompagnement en cas de problème, information en temps réel… Autant de services auxquels les clients de SNCF Connect n’ont pas toujours accès lorsqu’ils voyagent à bord d’un train étranger. Face à ce constat, de plus en plus de navetteurs franco-belges optent pour le partage des tâches : réservation sur le site belge dans le sens Lille-Bruxelles, et sur le site français pour le retour. Une gymnastique qui peut vite devenir fastidieuse, surtout pour les voyageurs occasionnels moins conscients des subtilités des prix.
Dernier exemple, relevé par la rédaction : pour un trajet Lille-Bruxelles le lundi 1er avril (2024) à 11h54, il faudra débourser 23,90 € en deuxième classe sur SNCF Connect, contre seulement 19 € sur la SNCB. site web . Cela représente un coût supplémentaire de plus de 25 % pour exactement le même trajet. Un écart qui s’envole sur les billets de première classe, facturés 37 € par la SNCF contre 28 € par son homologue belge. Cela représente une différence de plus de 32 % !
Et les exemples de ce type sont légion, quelle que soit la date ou le sens du déplacement. SNCF Voyageurs reconnaît, auprès du Figaro, appliquer des tarifs plus élevés sur certaines liaisons transfrontalières, expliquant ne pas avoir accès à toute la gamme tarifaire de ses partenaires étrangers. Une situation qui pénalise les voyageurs et sème le doute sur la justesse des prix pratiqués.
À l’heure où les liaisons ferroviaires transfrontalières sont plus populaires que jamais, ces disparités de prix apparaissent comme un obstacle au développement d’une offre ferroviaire unifiée à l’échelle européenne. Il appartient aux opérateurs de faire preuve de transparence en harmonisant leurs politiques tarifaires, sans quoi les voyageurs se détourneront du rail au profit d’autres modes de transport.
En attendant, le réflexe de comparaison reste de mise pour ceux qui souhaitent voyager entre la France et la Belgique au meilleur prix. Avec une certitude : sur les liaisons transfrontalières, il est souvent préférable de privilégier le site de l’opérateur étranger pour être certain de bénéficier du tarif le plus avantageux. Un constat qui interroge la stratégie de la SNCF, à l’heure où l’Europe du ferroviaire se dessine peu à peu.
