Le PDG de la VRT arrive affaibli au Parlement flamand, mais le timing est bon

Le PDG de la VRT arrive affaibli au Parlement flamand, mais le timing est bon
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Frederik Delaplace, PDG de la VRT, devra répondre mercredi devant le Parlement flamand d’un nouveau scandale au sein de la chaîne publique. Lors des précédents incidents, il avait réussi à s’en sortir grâce à son ministre de tutelle Benjamin Dalle (CD&V), aujourd’hui démissionnaire, et aux machinations de la N-VA et du Vlaams Belang. Mais cette fois, la pression est telle qu’il doit s’adresser au Parlement. « Un cas unique », souligne la VRT.

Le comité ad hoc des médias qui est mis sur pied à cet effet se retrouvera face à un PDG dont la position s’est considérablement affaiblie depuis la polémique sur l’annulation du documentaire sur Bart De Pauw. Le processus dont personne ne voulait les scandales se succèdent. De vouloir arrêter le documentaire acclamé Dieu a oubliéDes conditions de travail toxiques au sein du service d’information, qui ont même attiré l’attention de l’inspection du travail, à la réalisation d’émissions taillées sur mesure pour les cabinets ministériels. Ce week-end, s’y sont ajoutés le licenciement controversé de la directrice des réseaux de VRT1 et de Canvas, Lotte Vermeir, et le départ du directeur des contenus Ricus Jansegers, qui étaient en désaccord. Tout cela a été motivé par les conseils d’un « bâtisseur de ponts », le consultant en organisation néerlandais Rob van Eijbergen, qui a parlé de « camps sectaires ».

Faible, mais têtu

« Que Delaplace ait mordu la poussière en rapport avec Le processus dont personne ne voulait« Il a admis que cela n’avait pas affaibli sa position à l’époque », explique une Source bien placée. « Il y avait encore moins de raisons de scier les pieds de sa chaise à l’époque. Mais maintenant, il y a de nouveaux scandales. La question est de savoir combien de temps il faudra avant que la cruche n’éclate. Le mieux serait qu’il débranche lui-même la prise, mais il ne le fera pas. Il est têtu. Mais je pense qu’il est en position de faiblesse. »

© Bart Dewaele

Selon la Source, « le PDG s’est caché derrière le rapport du médiateur » pour faire partir les deux hommes. Il se positionne ainsi comme quelqu’un qui prend des mesures décisives, alors que les problèmes durent depuis des années sous sa direction. Cette critique est exprimée par plusieurs personnes au sein de la VRT. Elle pointe également la responsabilité de sa directrice des ressources humaines et bras droit, Karen Donders.

Même au sein de la direction de la VRT, aujourd’hui ébranlée par le départ de Jansegers, les choses ne vont pas bien. « L’atelier est divisé, mais la direction aussi », explique une autre Source bien informée. « La direction n’est pas sur la même longueur d’onde. Ils sont toujours d’accord sur les grandes lignes, mais dès qu’il s’agit de savoir qui dirige quoi, et surtout des budgets qui vont avec, il n’y a pas de consensus. Des discussions très émotionnelles s’ensuivent. Delaplace n’a jamais pris de décision à ce sujet. » Cela signifie également que l’équipe de direction doit constamment naviguer dans des eaux tumultueuses.

Prêt à écouter

Au sein de cette équipe, il y aurait un « triumvirat », composé de Delaplace, de Jansegers, aujourd’hui parti, et de Karen Donders, qui est également considérée comme la force politique et qui fréquente les cabinets à la recherche d’argent pour réaliser des programmes. Selon nos informations, le médiateur néerlandais critiquerait également dans son rapport le style coercitif du trio.

Il est difficile d’évaluer le soutien dont bénéficie Delaplace parmi le personnel. Selon les sources, il varie de « très faible » à « 50-50 ». Les syndicats ne le rejettent pas pour le moment. « Son siège est bancal et va continuer à vaciller pendant un certain temps », déclare Joke Kerkhofs de l’ACOD. Mais il a du mérite parce qu’il est prêt à écouter les doléances des syndicats. « Nous pensons que nous pouvons continuer avec lui. Doit-il partir ? Eh bien, non. Mais nous ne sommes pas non plus mariés avec lui. »

Demandes VLD ouvertes – encore une fois – audit de VRT

La marge de manœuvre politique est actuellement très limitée, mais aucun parti ne réclame la démission de Delaplace. Le CEO peut néanmoins s’attendre à une série de questions difficiles mercredi, déclare la députée flamande Stephanie D’Hose (Open VLD). Elle demandera un audit « indépendant et transparent » de la VRT, « avec une date de fin claire et une explication concluante au parlement après les conclusions ». Le week-end dernier, D’Hose dit avoir reçu « plus de trente appels téléphoniques d’employés désespérés de la VRT ». Le ministre des Médias Benjamin Dalle (CD&V), qui n’était pas favorable à un audit avant l’été, ne souhaite pas faire de commentaires pour l’instant.

Pour l’heure, aucun parti, pas même de l’opposition, ne demande la démission du PDG. Même le PVDA souhaite que Delaplace et la direction de la VRT fassent preuve de « davantage de transparence » et « s’engagent clairement à un changement de culture ».

Groen attend également les réponses de Delaplace. « Mais il est clair que la crise de leadership s’est aggravée ces derniers jours », déclare le député flamand Bram Jaques. « La confiance d’une partie importante du personnel a disparu. On se demande comment le PDG lui-même voit les choses. »

Le CD&V, le Vooruit et la N-VA ne souhaitent pas réagir avant le débat. (vdr)

L’ACV, qui a émis les critiques les plus virulentes à l’encontre du conseil d’administration, n’exige pas encore sa démission. « La démission du PDG n’est pas stratégiquement pertinente », a déclaré Carlos Van Hoeymissen, exempté de cette décision. « Nous déterminerons notre position jeudi, après la réunion du comité de presse. »

Cette réticence peut peut-être s’expliquer en partie par les négociations en cours au sein du gouvernement flamand sur la subvention VRT. Il n’est pas souhaitable que trop de turbulences surviennent à cet égard.

D’une certaine manière, Delaplace a toujours le timing pour lui : les scandales à la VRT éclatent toujours à des moments où il n’est pas opportun de le renvoyer. Lors des turbulences du printemps, les élections approchaient, le Parlement était sur le point de rentrer en vacances et il n’y avait guère d’envie de décapiter la VRT à ce moment-là. Cette nouvelle crise arrive aussi à un moment particulier, car c’est le gouvernement flamand qui doit révoquer le PDG de la VRT, et celui-ci n’est pas encore formé. La composition de ce gouvernement, et surtout le parti auquel sera confié le département Médias, seront des facteurs importants pour Delaplace.

Lettre ouverte féroce

Le PDG a apparemment perdu face à un certain nombre de noms connus. « Non, il ne peut pas rester », dit un visage bien en vue à l’écran, qui ne souhaite répondre que de manière anonyme. « Et je pense que tous les autres visages qui ont signé la lettre (une lettre ouverte de Phara de Aguirre exprimant son soutien à Lotte Vermeir, éd.) pense de la même manière. La lettre était signée, entre autres, par Fien Germijns, Annemie Struyf, Bart Schols, Elisabeth Lucie Baeten et Linde Merckpoel.

La réalisatrice de documentaires Lidewij Nuitten a été la plus virulente. Lundi, elle a évoqué sur les réseaux sociaux des « pratiques dictatoriales » et une « culture de la peur ». « Comment est-il possible que le PDG Delaplace soit toujours à son poste ? » Son message a été apprécié par des centaines de personnes. Mais de nombreux noms connus de la VRT n’y figuraient pas.

Pour cet article j’ai parlé La norme avec dix sources bien placées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la VRT.

 
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