semis noyés par les pluies hivernales, les agriculteurs s’inquiètent

semis noyés par les pluies hivernales, les agriculteurs s’inquiètent
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A 63 ans, Alain Chabauty espérait passer la main dans de bonnes conditions. « J’aurais aimé finir en beauté, mais là, c’est usé »regrette l’éleveur, qui prendra sa retraite le 31 mai 2024. Sur les 28 hectares de céréales semés en octobre, seuls trois ont survécu aux interminables pluies hivernales, entre 225 et 325 mm sur les mois de janvier à mars dans les différentes stations météorologiques du pays. département. “En 43 ans de travail, je n’ai jamais vécu ça”note l’ancien président départemental de la FNSEA.

Maïs et tournesol pour limiter la casse

Pourtant, fin janvier, l’éleveur de Noirterre, près de Bressuire, espérait encore pouvoir sauver une dizaine d’hectares. « Février et mars ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase »préfère ironiser Alain Chabauty.

Pour compenser la perte, les acheteurs (son fils et un autre agriculteur) s’apprêtent à planter du maïs pour nourrir les animaux, et une quinzaine d’hectares de tournesols destinés à la vente. « Dans les zones d’élevage, on ne risque pas d’avoir des rendements exceptionnels, mais cela pourrait nous aider à sauver nos meubles »il espère.

Comme Alain Chabauty, un grand nombre d’agriculteurs des Deux-Sévriens ont été « miné » par d’intenses précipitations hivernales. A Luché-Thouarsais, Thierry Bernier, qui nous faisait part de ses inquiétudes en janvier, déplore 2,5 hectares de pertes, soit plus du quart de ses semis d’octobre. « Nous commençons tout juste à planter du maïs en remplacement. Nous allons avoir besoin de céréales pour nourrir les animaux”, indique-t-il. Le constat est valable pour l’ensemble du département.

Les parcelles de Thierry Bernier, à Luché-Thouarsais, étaient déjà partiellement inondées en janvier.
© (Photo archives NR, Jean-André Boutier)

« Si je devais donner une moyenne, je dirais que nous avons semé 70 % de ce qui était prévu. Mais selon les exploitations, certaines n’y sont parvenues qu’à hauteur de 10 ou 20 %., constate Jean-Marc Renaudeau. Le président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime et Deux-Sèvres accepte un an « atypique »avec « des précipitations record entre le 16 octobre et le 31 mars. »

La plus forte incidence dans le Bocage et la Gâtine

Sans risquer de généraliser, Jean-Marc Renaudeau note que « La plus forte incidence se situe dans le Bocage et la Gâtine. » Un phénomène qu’il explique par les caractéristiques du sol.

« Dans le bocage, l’eau s’écoule plus lentement, il faut plus de temps pour intervenir sur les parcellesindique le président. Sur une plaine calcaire, comme le Niortais, le Mellois et le triangle de Thouars et Airvault, l’excès d’eau s’infiltre rapidement dans le sous-sol, il est donc plus facile de pénétrer dans les champs. »

Sur ces parcelles, les dégâts ont donc été limités. « Mais il faut être prudent, certains opérateurs du sud du département ont également connu des situations difficiles », ajoute Jean-Marc Renaudeau. Comme c’est souvent le cas en cas d’intempéries, les dégâts sont mesurés au cas par cas.

 
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