Journée mondiale de nettoyage, l’initiative écologique prend de l’ampleur – Actualités

Journée mondiale de nettoyage, l’initiative écologique prend de l’ampleur – Actualités
Journée mondiale de nettoyage, l’initiative écologique prend de l’ampleur – Actualités

L’an dernier, quinze communes du Gard Rhodanien ont participé à la collecte des déchets. Cette année, dix-sept communes se sont engagées dans cette collecte.

Jeudi 19 septembre, l’association Knet Partage et la Communauté d’Agglomération Gard Rhodanien ont distribué des kits de nettoyage aux différentes communes et associations impliquées dans le World Cleanup Day, une journée mondiale de nettoyage de la planète qui mobilise les citoyens pour collecter les déchets abandonnés qui polluent l’environnement.

Les citoyens jouent le jeu

Laurent Gautier, le fondateur de l’association Knet Partage, raconte qu’il y a quelques années, certains citoyens ne comprenaient pas l’intérêt de cette démarche : « Au début, les gens se demandaient pourquoi ils devaient mettre leurs mains dans des gants pour ramasser des déchets qui ne leur appartiennent pas alors qu’ils payaient des impôts pour que des gens, dont c’est le métier, soient employés pour le faire. Aujourd’hui, il est important de rendre hommage aux citoyens qui jouent le jeu du tri. » Selon lui, la pandémie de Covid-19 a pu avoir un impact positif dans ce sens : « Pendant les confinements, la baisse de fréquentation de certains lieux a permis à la nature de reprendre ses droits et aux gens de prendre conscience que la planète ne nous appartient pas. C’est simplement l’environnement dans lequel nous vivons. »

Stéphane Dumesnil, ingénieur environnement déchets de l’agglomération Gard Rhodanien, se réjouit de l’évolution positive que prend ce dispositif : « Certaines opérations ont déjà commencé. Une trentaine de sites devraient être nettoyés. J’espère qu’au fil des années, la participation continuera à augmenter mais que moins de déchets seront récupérés. »

6 tonnes dont 30 000 mégots collectés l’an dernier

L’ingénieur dresse le bilan de l’année dernière : 6 tonnes de déchets, dont 30 000 mégots, ont été collectés, un chiffre ahurissant. Les déchets collectés suivent ensuite les filières adaptées mises en place par l’agglomération. Insolite : une partie des mégots est compressée par l’une des filières de recyclage du groupe Vinci Autoroute afin de créer du mobilier.

« Nous faisons de notre mieux pour répondre aux problèmes des communes confrontées aux décharges sauvages et nous essayons de trouver des solutions, parfois nous sommes obligés d’introduire des mesures répressives. Nous ne devrions pas être confrontés à cela », poursuit Stéphane Dumesnil. Plusieurs communes du Gard Rhodanien ont été contraintes d’installer des caméras mobiles qui ciblent les endroits les plus susceptibles d’être la cible de dépôts sauvages. Une solution efficace, mais qui a un prix : « Il faut compter environ 35 000 € par caméra »souligne Daniel Costes, chef adjoint de la police municipale de Pont-Saint-Esprit.

Travail éducatif

Le travail éducatif, dès le plus jeune âge, reste la solution la plus prometteuse pour sensibiliser les générations futures à l’environnement. Florian Andres, éducateur environnemental dans l’agglomération Gard Rhodanien, anime environ 200 ateliers par an dans les écoles et collèges des 44 communes de l’Agglomération. Il déclare : « Les enfants sont le moteur du changement. Ils transmettent le message aux adultes et ces derniers, pour donner le bon exemple et conserver leur crédibilité, suivent leur exemple. »

Mathilde Prades

 
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