« C’est déjà tout sec, c’est perdu… » Une feuille qui s’effrite au toucher de la main, Jean-François Maréchal, vigneron sur le coteau d’Apremont (Savoie), est déçu de constater dégâts causés par le gel sur une de ses parcelles, ce dimanche 21 avril. Une parcelle d’un hectare, sur les dix exploitations, située sur la partie basse du coteau d’Apremont, zone particulièrement touchée ces dernières nuits. La température est devenue négativeà près de -2 degrés par endroits.
«C’est l’équivalent d’environ 30% de perte de récolte, l’équivalent du salaire du vigneron puisque 70% d’une exploitation sert aux frais d’exploitation», grince le vigneron. Chez son voisin, c’est pire : “Ça n’a épargné personne, tous les vignerons qui ont des parcelles en bas de coteau sont concernés”il explique. “Une catastrophe”, à ses yeux, alors que les débourrements étaient bien avancés avec les températures douces du début du printemps.
Pour préserver les quelques bourgeons qui restent verts, Jean-François Maréchal éparpille des bottes de paille sur la parcelle. Objectif : les brûler pour réchauffer l’atmosphère lorsque les températures baissent au petit matin. “J’ai passé mon temps à préparer d’autres paquets à brûler pour ce lundi matin et nous en avons préparé d’autres pour mardi matin.” Il espère pouvoir souffler dès mercredi, jour où les températures devraient commencer à monter.
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