Jeudi vers midi, alors qu’une patrouille mixte réunissant la gendarmerie et les forces armées de Guyane arrêtait quatre quads “déterminés à forcer le passage”, un Brésilien, “malgré les avertissements d’usage, s’est lancé vers un gendarme, l’épée à la main”, a déclaré le procureur Yves Le Clair.
Un deuxième gendarme du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), « en protection, a été contraint d’ouvrir le feu pour protéger son collègue », selon le récit du magistrat. Touché à l’épaule, l’orpailleur a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Cayenne.
7 200 chercheurs d’or illégaux
Ces événements se sont déroulés à proximité d’un affluent de la rivière Abounami, dans la commune de Papaïchton, un lieu de l’ouest de la Guyane particulièrement touché par l’orpaillage illégal. En mars 2023, un major de cette même branche locale du GIGN avait été tué lors d’une mission comparable dans le secteur Dorlin (ouest).
Le département français de l’Amazonie souffre d’une ruée vers l’or incontrôlée en provenance des pays voisins, le Brésil et le Suriname. L’ouest de la Guyane, limitrophe de cette ancienne colonie hollandaise, est la zone la plus touchée et concentre 80 % des sites miniers illégaux, contre 20 % dans la partie orientale, côté brésilien.
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